Les transporteurs assurant la ligne Boumerdès Alger ont observé, hier, une journée de protestation et un sit-in à Rouiba pour dénoncer les blocages qu'ils rencontrent dans l'exercice de leur métier. Les transporteurs de la wilaya de Boumerdès et de Rouiba, notamment ceux qui exercent sur la ligne Boumerdès-Alger, ont observé, hier, une journée de protestation qui a pénalisé de nombreux voyageurs. Les transporteurs qui ont observé, hier, un sit-in à Rouiba ont tenu à dénoncer les blocages. De nombreux voyageurs, surpris par ce débrayage, n'ont pu rejoindre leurs destinations et ont dû prendre le train. à Boumerdès, contrairement à Rouiba, la situation s'est nettement améliorée aux environs de 10h, où une bonne partie des transporteurs n'a pas suivi le mouvement de grève, alors qu'à Rouiba, il a fallu que la Direction des transports de la wilaya de Boumerdès envoie un renfort de 50 bus pour débloquer la situation. Les protestataires, qui ont arboré des banderoles au niveau de la gare de Rouiba, ont fait part des difficultés auxquelles ils font face au niveau de certaines gares où, selon eux, des jeunes les obligent, sous la menace, à payer des taxes d'accès ou de stationnement. Dans la lettre qu'il a envoyée au directeur de la Sûreté nationale, le bureau de Boumerdès de l'Union nationale algérienne des transporteurs (Unat), qui a initié cet arrêt de travail, indique que “les gares de Dellys, Réghaïa et Boumati souffrent de manque de sécurité”. Le document parle aussi des entraves rencontrées par les conducteurs de bus avec la police de la wilaya d'Alger. “Les documents réquisitionnés mettent plus de 48 heures à atterrir au niveau de la Direction des transports, ce qui contraint les transporteurs à ne pas travailler pendant dix jours et, parfois, un mois”, précisent-ils. La non-participation des transporteurs dans l'application des plans de transport figure parmi les points de revendications de ces derniers qui n'ont pas manqué de citer l'exemple de la commune de Rouiba, où l'APC a décidé, selon eux, d'interdire l'accès de bus au niveau de la rue reliant le siège de la daïra à l'hôpital sans les informer. Les grévistes exigent la libération d'un de leurs collègues emprisonné, victime, selon eux, d'une agression par des individus sur la ligne Dergana-Bordj El Kiffan. Leur syndicat a menacé de recourir à d'autres actions plus soutenues au cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites. Le directeur des transports de la wilaya de Boumerdès affirme que “Boumerdès n'est pas concernée par les revendications des protestataires”, ajoutant qu'“aucune perturbation n'a été enregistrée au niveau des gares de Boumerdès”. M. T.