Attrait n Avec son climat tempéré, la ville accueille des vacanciers, appelés communément «étéistes» en rapport avec leur passage uniquement en été, venant notamment des villes du Sud. Les habitants de Laghouat, la ville la plus proche, sont des habitués pour qui Djelfa constitue un passage obligé et pour nombre d'entre eux, un pied à terre pour l'été. Les Ghardaouis ou Mozabites, comme aiment à les appeler les Naïlis (de la tribu des Ouled Naïls) sont également nombreux à passer un ou deux mois de l'été dans cette ville qu'ils considèrent comme une «oasis de fraîcheur». Quant aux gens de Ouargla, ils semblent découvrir l'été ces dernières années dans cette région et ne jurent que par l'indispensable nécessité d'y revenir, certains pensent même s?y installer définitivement. Cette année, beaucoup de familles d'Adrar, de Ménéa et même d'Illizi ont également élu domicile temporaire, dans la ville, le temps d?une saison : l'été. Trouver un appartement en location est devenu tellement difficile pour ces «étéistes». Ils devront désormais le «réserver» à l'avance ou confier cette tâche à un ami ou à un parent. La demande de location pour cette période est devenue tellement forte ces dernières années que les propriétaires des maisons à louer collent des affiches, vantant «leurs produits», sur les devantures des commerces, des gargotes, sur les murs des places publiques, faute de support pour ce genre d'annonces. Ils conditionnent la location à deux mois seulement et préfèrent, pour des raisons «de paix», des gens venant du Sud, disent-ils. Beaucoup de citoyens cèdent leur propre appartement pour la rondelette somme de 10 000, voire 15 000 DA par mois. Bien des «propriétaires» ont ainsi trouvé la parade en emmenant leur famille passer l'été à la campagne chez des parents, d'autres occupent les carcasses en cours de construction, alors que le reste préfère «habiter», le temps d'un été, dans l'un des bidonvilles entourant la ville. Aussi étonnant que cela puisse paraître, des Sétifiens, des Annabis des Mascaréens, des Médéens, des Blidéens viennent passer, eux aussi, leurs vacances dans cette ville cosmopolite. Ils sont en général accueillis par des parents ou des amis et vont rarement dans les hôtels. Ces vacanciers «invités» ou résidents temporaires, profitent de leur présence dans cette ville pour conclure des affaires, tisser des liens d'amitié et parfois même trouver des prétendants pour leur fille et des fiancées pour leur fils.