La rentrée scolaire se caractérise par l?introduction, pour la première fois, de tamazight en quatrième année, le bras de fer avec les écoles privées sommées de se conformer au programme de l?Etat et la poursuite de la réforme qui entame sa première année au cycle secondaire. A priori, cette rentrée s?annonce sous de bons auspices, se caractérisant principalement par la poursuite de la réforme du système éducatif qui entame sa troisième année de mise en ?uvre au niveau des cycles primaire et moyen et sa première année par rapport au cycle secondaire. 7 612 000 élèves inscrits sont attendus pour cette rentrée, dont 590 000 nouveaux inscrits en première année primaire et 650 000 dans le préscolaire. Selon M. Benbouzid, ministre de l?Education nationale, une baisse de près de 200 000 élèves a été enregistrée par rapport à l?année scolaire écoulée. Pour cette année, plusieurs infrastructures scolaires vont être réceptionnées, tels des écoles primaires, des CEM et des lycées. La mise en ?uvre de la réforme verra également, pour cette année, la mise en circulation d?une nouvelle génération de manuels scolaires qui seront au nombre de 34 et concerneront la troisième année primaire, avec 6 manuels ; la troisième année moyenne, avec 11 manuels et, enfin, la première année secondaire, avec 17 manuels. Au total, 42 millions de livres sont prévus, dont 34 millions nouvellement imprimés et destinés à couvrir les niveaux concernés par la réforme. Tout cet arsenal a dû déjà parvenir, selon les responsables concernés, aux écoles et lycées durant la première quinzaine du mois d?août. L?enseignement de tamazight, introduit dès la quatrième année primaire, constitue une première «dans le développement de cette langue». Il faut dire, toutefois, que beaucoup reste à faire. Même si les efforts consentis par les pouvoirs publics afin d?asseoir une stratégie à même d?élever le niveau et la qualité de l?enseignement algérien sont louables, l?objectif que s?est assigné le premier responsable du secteur d?atteindre un taux de réussite de 90 % au niveau de tous les cycles d?enseignement, reste un v?u pieux. Preuve en est le recours de parents, de plus en plus nombreux, aux cours de soutien pour assurer à leurs bambins une bonne moyenne annuelle et donc «un passage assuré». Une attitude qui traduit, on ne peut mieux, le manque de confiance quant à la qualité de l?enseignement dispensé à leurs enfants. Les cours de soutien sont devenus, en effet, une véritable école d?appoint pour ces parents. La persistance des revendications socioprofessionnelles des enseignants a, par ailleurs, considérablement affecté la qualité de l?enseignement. Une bonne rentabilité de l?enseignant est liée à son affranchissement de toutes les interminables préoccupations sociales. C?est pourquoi, les pouvoirs publics se doivent de favoriser le climat de travail le mieux adapté.