Résumé de la 8e partie n Le roi s?intéresse de nouveau à Mordjana qu?il rapproche de lui : le petit laideron devient sa femme de chambre ! Grâce au talisman ! La jeune femme est heureuse : tous les jours elle voit le roi qui lui manifeste davantage d?intérêt. Il devient affectueux, puis, un jour, n?y tenant plus, il lui avoue sa flamme. ? Mordjana, veux-tu m?épouser ? Je ne saurais vivre sans toi ! ? Votre Majesté ! ? Ne m?appelle plus comme ça, je veux que tu deviennes ma femme ! Il lui prend la main et la supplie. ? Je te donne tout ce que je possède, mais accepte de m?épouser ! Mordjana, transportée de bonheur, finit par répondre : ? J?accepte ! Au palais, c?est la surprise générale : comment le roi a-t-il pu s?éprendre d?une femme aussi laide, au point d?en faire sa femme ? N?en a-t-il pas de jolies, dans son harem, pour s?embarrasser de ce laideron ? Et le bruit qui courait déjà parmi les domestiques, à propos de Mordjana, s?amplifie : la jeune femme est une sorcière ! Mais qui osera le dire au roi ? Celui-ci est plus que jamais épris et il délaisse ses autres femmes, désormais enfermées dans le gynécée? Il n?a plus d?yeux et de pensées que pour Mordjana ! La jeune femme a fait venir sa mère et ses frères au palais, où on leur a attribué tout un pavillon. Ils ne connaîtront plus ni la misère ni l?incertitude du lendemain. La jeune femme aurait pu se venger de ses anciennes compagnes, mais comme elle est désormais heureuse, elle ne veut faire de mal à personne. Elle pardonne à tous ceux et à toutes celles qui lui ont fait de la peine ! Mais, sans doute, pour se rappeler les souffrances qu?elle a endurées et mieux goûter à son bonheur, elle se rend parfois dans les endroits où elle a travaillé et revoit ses anciennes compagnes. Celles-ci s?empressent de lui faire la révérence et de lui donner du «madame la reine». Qu?il est bon d?être ainsi considérée après avoir été la fille dont on s?est le plus moqué et qu?on a le plus méprisée ! Mordjana n?enlève jamais le talisman, qu?elle porte toujours autour du cou ? ce collier de fil, avec son vieil étui de cuir élimé, qu?elle a trouvé dans le coffre de la famille ? et ce, bien que le roi, son époux, la couvre d?or et de diamants. Un collier que son père avait acheté autrefois et dont on ignorait les vrais pouvoirs. ? Mon amie, lui dit parfois le roi, pourquoi vous obstinez-vous à porter cet affreux collier au cou alors que je vous couvre de bijoux ? ? C?est un souvenir de feu mon père, répond-elle, je ne saurais m?en séparer ! Et le roi, qui l?aime plus que tout au monde, ferme les yeux sur ce qu?il pense être un caprice. (à suivre...)