Résumé de la 52e partie n Sous l'effet du talisman, le roi remarque Aïcha. Il double ses gages, l'emploie aux cuisines et veut qu'elle soit bien traitée ! Ses compagnes, la veille encore méprisantes, se font toutes petites. Aïcha leur jette des regards de défi. Elle, la plus laide des filles, n'est-elle pas en train de les supplanter ? Elle entend une des filles dire : «Elle a ensorcelé le roi !» Elle la foudroie du regard, la faisant aussitôt reculer. Elle est très heureuse : pour une fois, elle inspire de la peur ! Les domestiques affectées aux cuisines, s'empressent de la recevoir. Apparemment, le majordome a donné des ordres pour qu'elle soit bien traitée ! Mais la jeune femme n'est pas au bout de ses surprises. A peine a-t-elle commencé à travailler que l'on annonce la venue du roi ! «Le roi vient inspecter les cuisines ! Le roi vient inspecter les cuisines !» On s'empresse d'y mettre de l'ordre, puis, le majordome ordonne à tous les domestiques de faire la haie d'honneur au souverain. Celui-ci arrive bientôt, suivi de ses gardes du corps. Il va aussitôt vers Aïcha. — Te sens-tu mieux ici ? lui demande-t-il Elle baisse la tête et rougit. — Oui, Votre Majesté ! — Je veux que tu ne manques de rien ! Il se tourne vers le majordome. — Je veux qu'elle soit bien traitée ! — Elle l'est majesté ! Il réfléchit, puis dit à la jeune femme ; — Te plairait-il de travailler comme femme de chambre, — Votre Majesté, je ferai ce que vous jugerez bon pour moi ! — Alors, tu seras femme de chambre ! aujourd'hui même, tu t'occuperas de ma chambre ! Avant de s'en aller, il se retourne pour lui faire signe. Le majordome et les domestiques sont si surpris qu'ils ne trouvent rien à dire. Aïcha, elle, exulte : elle a maintenant la certitude que le roi s'intéresse vraiment à elle. Elle ne peut s'empêcher de caresser le talisman qu'elle porte à son cou. La jeune femme est heureuse : elle voit le roi tous les jours et le roi lui manifeste chaque jour davantage son intérêt. Il devient affectueux, puis, un jour, n'y tenant plus, il lui déclare sa flamme. — Aïcha, veux-tu m'épouser ? Je ne saurais vivre sans toi ! — Votre Majesté ! — Ne m'appelle plus comme ça, je veux que tu deviennes mon épouse ! Il lui prend la main et la supplie : «Je te donnerai tout ce que je possède mais accepte de m'épouser !» Aïcha, transportée de bonheur, finit par répondre : — J'accepte ! A suivre