Résumé de la 53e partie n Le roi s'éprend de Aïcha. Il finit par la demander en mariage . La jeune femme, d'abord effrayée, finit par accepter. Au palais, c'est la surprise générale : comment le roi a-t-il pu s'éprendre d'une femme aussi laide, au point de l'épouser ? N'a-t-il pas assez de jolies femmes, dans son harem, pour s'embarrasser de ce laideron ? Et le bruit qui courait déjà, à propos de Aïcha, parmi les domestiques, s'amplifie : la jeune femme est une sorcière ! Mais qui osera le dire au roi ? Celui-ci est plus que jamais épris et il néglige ses autres femmes, désormais enfermées dans le gynécée… Il n'a plus d'yeux, de pensées, que pour Aïcha. La jeune femme a fait venir sa mère et ses frères au palais où on leur attribue tout un pavillon. Ils ne connaîtront plus la misère et l'incertitude du lendemain. La jeune femme aurait pu se venger de ses anciennes compagnes, mais comme elle est désormais heureuse, elle ne veut faire de mal à personne. Elle pardonne à tous ceux et à toutes celles qui lui ont fait du tort ! Aïcha n'enlève jamais son talisman. Le roi, son époux, l'a couverte de parures d'or et de diamants, mais elle porte toujours au cou son talisman… Les jours, puis les semaines et les mois passent sans que l'amour du roi pour Aïcha diminue. La situation ne plaît ni aux conseillers ni aux notables, mais personne n'ose dire au roi qu'il s'est épris de la fille la plus laide du pays ! Et puis, comme Aïcha est bonne et qu'elle est de bon conseil pour le souverain, on finit par s'habituer à elle… Personne, à part le souverain, ne connaît l'existence du talisman, un fil auquel pend un étui de cuir, qui renferme un étrange texte, fait de cercles, de chiffres et de lettres mystérieuses… Et puis, un jour, elle tombe malade et meurt. Le roi, au comble du désespoir, est inconsolable. Il pleure comme un enfant, parlant de la rejoindre dans la mort. Tandis que des femmes lui font la toilette funèbre, il reste debout, derrière la porte de la chambre et pleure. Or, voilà que l'une des laveuses, une femme d'un certain âge, trouve, autour du cou de la défunte, le talisman. Elle le lui enlève et, distraitement, le met autour du sien. Une fois Aïcha lavée et revêtue du linceul, le roi, toujours désespéré, demande à venir voir celle qu'il a aimée avec passion. On le conduit auprès d'elle. Il jette un coup d'œil sur le cadavre et recule aussitôt, horrifié. — Qui est-ce monstre ? demande-t-il. — Sire, c'est votre bien-aimée épouse, lui répond-on aussitôt. — Quoi ! s'écrie-t-il, cette femme mon épouse ? J'ai pu aimer ce laideron ? Aïcha, débarrassée de son talisman, lui apparaissait sous son véritable jour… Et voilà que les regards du roi se glissent vers les laveuses de mortes et qu'il remarque la femme qui a mis le talisman autour de son cou… — Qui est cette femme ?, demande-t-il. — Sire, c'est une laveuse de mortes ! — Qu'importe son état, je veux l'épouser ! Ses ministres, ses conseillers et les notables veulent l'en dissuader mais il ne veut rien entendre : il veut épouser la laveuse qu'il aime avec passion… Et tandis qu'on enterre la pauvre Aïcha, il convole en justes noces… A suivre K. Noubi