Spirale n Attentat-suicide, attaques isolées et exécution collective ont émaillé cette matinée de mercredi. L?attentat, qui a fait 80 morts, est le plus meurtrier depuis le 24 juillet. Au moins 80 personnes ont été tuées et 162 blessées dans l'attentat-suicide contre un rassemblement d'ouvriers du bâtiment dans un quartier chiite de la capitale celui de Kazimiyah. Selon des témoins interrogés dans le quartier, bouclé par les forces de sécurité, des dizaines d'ouvriers entouraient la voiture du kamikaze qui s'était présenté comme un entrepreneur voulant recruter de la main-d??uvre. «Un homme est arrivé en voiture et a appelé les ouvriers pour leur proposer du travail. Il a ensuite fait exploser le véhicule», a raconté un témoin. Les façades des commerces de la place ont été endommagées par l'explosion et la rue était jonchée de carcasses de voitures brûlées alors que des pompiers arrivés rapidement se sont employés à éteindre les incendies. C'est près de ce quartier qu'avait eu lieu, le 31 août, une gigantesque bousculade sur un pont, à l'occasion d'un pèlerinage chiite, à la suite de rumeurs sur la présence de kamikazes dans la foule. Près 1 000 pèlerins y sont morts. La capitale irakienne n'a pas connu d'attentat-suicide aussi meurtrier depuis le 24 juillet dernier lorsque un camion piégé conduit par un kamikaze avait explosé contre un poste de police, faisant 27 morts et 33 blessés. Toujours pour ce mercredi sanglant, à Taji, à 15 km au nord de Bagdad, dix-sept civils irakiens ont été exécutés par des hommes armés à l'aube. L'opération a eu lieu vers 4h 30 (3h GMT) et les auteurs de cette exécution ont fait le tour de plusieurs habitations de la localité habitée par des chiites et des sunnites et ont sorti des hommes de leur sommeil, avant de les rassembler et de tirer sur eux. Par ailleurs, un convoi américain été visé par un attentat-suicide dans le sud-est de la capitale, qui a blessé deux soldats, selon l'armée américaine. Ces violences interviennent après une offensive militaire dans la ville de Tall Afar, dans le nord-est de l'Irak, à 60 km de la frontière syrienne. L'offensive, menée par l'armée irakienne et des forces américaines, a permis, selon les autorités de Bagdad, de chasser de la ville les insurgés et les combattants étrangers. Les opérations militaires auraient fait quelque 150 tués parmi les résistants et plus de 400 suspects ont été arrêtés, selon l'armée américaine.