Djamel Benothmane, qui tient une supérette à Alger-Centre, souligne que «la différence est nette entre les anciens prix et ceux qui ont cours durant cette période». En ce qui concerne les anciens prix, il nous explique que «l?approvisionnement se faisait auparavant au niveau de Semar avec un prix de gros entre 33 et 35 DA et qu?on revendait à 40 DA le kilo». Aujourd?hui, la donne a changé avec la spéculation. «Le marché a explosé depuis une semaine avec 50 DA le kilo au prix de gros dont l?approvisionnement se déroule à Kouba.» Ce commerçant ne dispose plus de sucre depuis la flambée des cours, car en y ajoutant la marge, le prix peut atteindre facilement 65 à 70 DA le kilo. «Ce qui ne nous arrange pas et peut nous faire perdre notre clientèle», confie-t-il amèrement. Un autre commerçant, jeune patron d?une supérette à la rue Larbi-Ben- M?hidi, est également déçu par cette augmentation brutale du prix du sucre. «Les grossistes ont cessé de nous approvisionner en sucre depuis une semaine, mais on est obligé de satisfaire la demande des consommateurs». Il a sorti un stock qu'il écoule à 50 DA. «Je suis pénalisé par un prix de gros qui dépasse les 40 DA», fait-il remarquer. La rumeur en a fait paniquer plus d?un sur la persistance de l?envolée des cours du sucre. Certains prévoient, pour le ramadan, un prix supérieur à 70 DA. Une situation qui n?arrange ni les vendeurs ni les consommateurs.