Résumé de la 4e partie n Quinze jours après s?être fait voler ses bagues et ses montres, Ottilie Meissonnier croit retrouver l?homme qui l?a escroquée. Mais celui-ci soutient qu?il ne la connaît pas. Qui croire, qui ne pas croire ? Adolf Beck semble sincère quand il jure ne jamais avoir rencontré Ottilie Meissonnier et celle-ci est tellement sûre qu?il s?agit de son voleur ! Le commissaire de Rochester Bow, qui n?est pas habitué à ce genre de situation, fait appel à l?inspecteur Waldock, qui passe pour être le spécialiste en affaires d?escroquerie. En compulsant les dossiers d?escroquerie des deux dernières années, il découvre que plusieurs femmes ont été volées par un homme qui répond au signalement d?Adolf Beck : grand, élégant, la cinquantaine passée, les cheveux grisonnants? Et la méthode employée est toujours la même : se faisant appeler tantôt Lord Wilton, tantôt Lord Wilhoughby ou encore Lord Salisbury, il met ses victimes, généralement des femmes seules, en confiance, s?empare de leurs bijoux et disparaît. Il ne prend pas d?argent, parce qu?il est moins facile à obtenir que les bijoux. Une fois, cependant, il a demandé à une de ses victimes, Daisy Grant, de lui prêter de la petite monnaie pour prendre le fiacre : il avait oublié, avait-il dit, de prendre son porte- monnaie ! En tout, vingt et une femmes escroquées ! Adolf Beck est arrêté et, quand on lui rapporte ces affaires d?escroquerie dont il serait l?auteur présumé, il s?écrie, incrédule : ? C?est une plaisanterie ! ? Non, dit l?inspecteur Waldock, ces femmes ont vraiment porté plainte contre un homme qui vous ressemble ! ? Qui me ressemble mais qui n?est pas moi, dit Beck. ? Nous verrons bien si ces femmes vont vous identifier ! Les victimes sont convoquées au commissariat. On place Beck au milieu d?une dizaine d?hommes, pris au hasard dans la rue, sans qu?ils ne présentent aucune ressemblance avec lui ni même qu?ils aient des cheveux grisonnants, comme on n?a cessé de le répéter, et on demande à chaque femme d?identifier son escroc. ? C?est lui, disent-elles, en désignant Beck. Si toutes sont catégoriques ? «Je le reconnaîtrai entre mille», «C?est lui, il n?y a aucun doute», «C?est bien mon voleur» ?, l?une des victimes va hésiter. Ce n?est pas qu?il ne ressemble pas à l?homme qui a abusé de sa confiance, mais il y a quelque chose en lui qui la fait douter. ? Peut-être que c?est lui, dit-elle, peut-être que ce n?est pas lui ! Mais qu?importe cette hésitation puisque vingt femmes sur vingt et une ont identifié Beck. Plus tard, on reprochera à la police de ne pas avoir agi comme il convenait : il ne fallait pas choisir les témoins au hasard, dans la rue, mais prendre des hommes qui présentaient la même physionomie que Beck, surtout les cheveux grisonnants. Toutes les victimes ou presque se sont focalisées sur ce détail et, dès qu?elles ont vu, dans le défilé de l?identification, un homme aux cheveux grisonnants, elles lui ont sauté dessus : ? C?est lui ! ? C?est donc lui, dit la police. (à suivre...)