Résumé de la 15e partie n Un escroc parvient à dérober à une femme ses montres et ses bijoux, en se faisant passer pour un lord. Miss Meissonnier continue à battre le pavé londonien, dans l'espoir de rencontrer l'homme qui l'a escroquée. En passant par la Victoria Street où elle a fait justement la rencontre de l'escroc, elle s'arrête interdite. L'homme qui vient de sortir de l'immeuble 139, est son homme ! Il n'y a pas de doute possible : cette stature, ces cheveux grisonnants… C'est bien lui. Il porte une redingote assez élégante et un haut de forme. Il s'arrête lui aussi, comme hésitant sur la direction à prendre. La jeune femme s'écrie : «Ah, le forban, il doit chercher quelque victime à dépouiller !» Sans tarder, de peur de le perdre, elle se précipite vers lui et lui barre la route. — Monsieur ! s'écrie-t-elle. L'homme, qui devait penser à autre chose, la regarde distraitement ; — Oui ? — Monsieur, je vous somme de me rendre mes montres et mes bagues ! L'homme, ne comprenant visiblement pas ce qu'elle dit ou feint de ne pas comprendre. — Je ne vous connais pas, vous devez faire erreur, laissez-moi donc passer ! — Je veux mes bagues et mes montres ! Il veut quand même passer, elle s'accroche à son bras. Il l'écarte et s'éloigne. Comme la femme le suit, il arrête un agent. — Monsieur l'agent, dit-il, cette femme ne cesse de m'importuner depuis un moment. Ottilie qui arrive se met aussitôt à crier. — Il m'a volé mes bagues et mes montres, c'est un escroc ! — Cette femme se trompe, dit l'homme, je ne la connais pas, je ne l'ai jamais rencontrée ! — Et moi je vous dis que c'est un escroc, il faut l'arrêter. — Calmez-vous, dit l'agent, nous allons au commissariat régler cette histoire ! Il les emmène tous les deux au commissariat le plus proche, celui de Rochester-Bow. Au commissariat, Ottilie Meissonnier raconte son histoire et accuse de nouveau l'homme. Celui-ci, très ému, soutient de nouveau que la jeune femme l'accuse à tort. — Je ne connais pas cette femme, je ne l'ai jamais vue ! — Il prétend être lord Salisbury ! — Je m'appelle Alfred Beck, je n'ai jamais prétendu être lord Salisbury ! — Il m'a invitée à me rendre sur la côte d'Azur, il m'a pris mes bijoux dans l'intention de m'acheter de plus chers ! — Cette femme ment ! Mais la jeune femme a l'air sincère. — Ou alors, ajoute Alfred Beck, elle me confond avec un autre ! Qui croire, qui ne pas croire ? Alfred Beck semble sincère quand il jure ne jamais avoir rencontré Ottilie Meissonnier et celle-ci est tellement sûre qu'il s'agit de son voleur ! Le commissaire de Rochester-Bow, qui n'est pas habitué à ce genre de situation, fait appel à l'inspecteur Waldock, qui passe pour être le spécialiste en affaires d'escroquerie. (à suivre...)