«Nous aurions préféré la franchise nationale au lieu de la réconciliation nationale.» C?est ce qu?a lancé Abdelkader Merbah, président du Rassemblement patriotique républicain (RPR), lors de la conférence de presse qu?il a animée, hier, au Centre international de presse, à Alger. «Le RPR ne participera ni au référendum sur la réconciliation nationale ni aux partielles en Kabylie.» Pour la première échéance électorale, il appréhende que «demain, des terroristes et leurs chefs, blanchis par Bouteflika, figurent sur des listes électorales». Pour lui, «l?Etat algérien a choisi l?Etat d?urgence à l?Etat d?exception ? sur le plan pratique ? pour pouvoir agir à sa guise et piétiner la Constitution». Il s?interrogera : «Voulons-nous construire la paix avec ceux qui ont échafaudé la guerre civile en Algérie ?» Il martèlera : «Il ne faut pas qu?on tombe dans la logique de l?oubli. Oublier Boudiaf, Kasdi Merbah, Belkhenchir et Medjoubi qui ont refusé de fuir le pays durant la décennie rouge et ont choisi de mourir en martyrs». Selon lui, «la réconciliation nationale passera comme une lettre à la poste, avec ou sans notre approbation. Et telle qu?elle a été présentée par les politiques, avec le pourcentage attendu». S?agissant des prochaines partielles, Merbah dira : «La Kabylie est une partie intégrante de l?Algérie. C?est pourquoi je refuse de cautionner ce projet.» Pour ce qui de l?officialisation de tamazight, le président du RPR notera que «le président de la République se contredit lorsqu?il dit, un jour, «Je suis un Amazigh que l?Islam a arabisé» et que, dernièrement, il déclare : «L?arabe est la seule langue officielle. Quel mal y a-t-il à officialiser tamazight ?»