Insatisfaction n La promotion de la recherche scientifique et le rendement de l?université constituent les deux objectifs, jamais atteints, aux yeux de certains chercheurs responsables. D?où, l?introduction d?un nouveau schéma international d?organisation des études supérieures appelé : LMD (Licence, Mastère, Doctorat). L?année 2005/2006 verra l?université de Bab Ezzouar (USTHB) jeter les bases de ce nouveau système d?enseignement, déjà lancé en 2004 à l?université de Constantine et de Béjaïa. Ce déphasage existant entre les universités ne s?expliquerait-il pas par des velléités de résistance à l?application du LMD aux nouveaux étudiants qui ignorent son contenu ? «Moi j?ai choisi le LMD parce que les anciens disent que les études à Bab Ezzouar sont généralement compliquées dans l?ancien système», explique une étudiante inscrite en biologie. Selon ses concepteurs, ce système permettra à l?étudiant de construire son parcours de formation de manière plus souple en relation avec ses acquis et son projet professionnel. Plus de 11 000 nouveaux bacheliers sont inscrits cette année au LMD. Ce dernier, appliqué dans les pays anglo-saxons, est adopté par des pays d?Europe, comme la France ou l?Espagne. Certains recteurs disent que cette démarche promet de grands changements dans les programmes et méthodes d?enseignement supérieur et assure la mobilité des étudiants dans tous les pays qui l?adoptent. Inscrit au LMD, plus souple et moins long, l?étudiant n?est pas obligé de suivre ses études dans un même établissement ou dans un même pays. Il peut suivre des cours en Algérie, d?autres en France, en Espagne? jusqu?à ce qu?il termine ses études (trois niveaux). L?étudiant n?est pas contraint, non plus, de terminer sa licence en trois ans ou son mastère en deux ans. Tout comme il peut arrêter ses études, sans être inquiété, car il peut les reprendre à tout moment sans pour cela tout recommencer à zéro. L?un des objectifs est de tisser entre l?université et le secteur socio-économique des liens dynamiques, explique le directeur de l?enseignement de la tutelle, avançant que le LMD est une démarche qui oriente progressivement les étudiants pour les amener à être performants, et les aide à exprimer leurs capacités dans les spécialités qui leur conviennent le mieux. Mais certains étudiants, rencontrés à l?USTHB, ont manifesté certaines réticences, ne sachant pas le pourquoi de la chose. Ils y auraient opté, car pensant éviter les barrières rencontrées dans le passage durant le tronc commun de deux années, habituellement très difficile à surmonter par certains étudiants. Il y aurait également le manque d?information et de sensibilisation qui, dans ce cas, s?avère plus que nécessaire.