Dialogue n L'Unesco met l?accent sur la question de la diversité des contenus culturels. La 33e conférence générale de l?Unesco s?est ouverte lundi à Paris avec quelque 2 000 participants qui débattront, jusqu?au 21 octobre, de dossiers organiques et de diverses questions d?actualité mondiale. L?une des questions abordées est relative à un avant-projet de convention sur la protection de la diversité des contenus culturels et des expressions artistiques. Cet avant-projet part du principe que la culture et les expressions artistiques ne doivent pas être considérées comme une marchandise soumise aux règles du commerce, d?où la nécessité de leur protection en tant que patrimoine culturel et artistique. Combattu par les Etats-Unis qui lui reprochent d'être protectionniste, l'avant-projet de convention sur la diversité culturelle, un document contraignant qui veut faire reconnaître la spécificité de la culture et la soustraire aux règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), a déjà été signé par 130 Etats membres en juin dernier à Paris. Ces derniers, qui ne peuvent pas permettre qu'une seule vision, qu'un seul ensemble d'idées, qu'un seul projet englobe le monde entier, estimant qu'un tel monde serait «terriblement pauvre» et «dangereusement opprimant», plaident pour le développement de «l'esprit de tolérance et de dialogue», autant de clés pour «la démocratie et la compréhension» entre les nations, notamment dans la lutte contre le terrorisme. Pour eux, «si l'humanité ne peut pas grand chose contre les catastrophes naturelles, elle doit être en mesure de faire fléchir considérablement l'intolérance et le terrorisme». Le gouvernement canadien a demandé à l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture d'adopter la convention pour la diversité culturelle. «Le Canada tout entier demande à l'Unesco et à la communauté internationale d'adopter, au cours des prochaines semaines, le projet de convention pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles» a déclaré dans un communiqué Lisa Frulla, ministre canadienne du Patrimoine. Cette dernière a précisé que le Canada faisait ainsi «front commun» et établissait clairement «l'importance de cette convention pour la communauté culturelle», de même que «le caractère essentiel des politiques culturelles pour le développement social et économique des pays signataires». A préciser que la 33e conférence générale coïncide, cette année, avec le 60e anniversaire de l'ONU, née le 16 novembre 1945, au sortir de la Seconde Guerre mondiale.