Etincelles n Prié de donner sa version des faits, le président de l?USM Alger, Saïd Allik, a non seulement défendu bec et ongles les intérêts de son club, mais il s?est attaqué au président de la FAF. Le torchon brûle désormais entre le président de l?USMA et le premier responsable du football en Algérie, à la suite de l?affaire du match JSK-USMA de lundi dernier à Tizi Ouzou. Le boss usmiste a estimé, lors d?une intervention radiophonique, ne rien espérer de la commission de discipline de la Ligue nationale de football (LNF), car, selon lui, cette commission et toutes les autres obéissent au doigt et à l??il à un seul homme : Raouraoua. Rebondissant sur les dossiers de qualification des joueurs, notamment celui de Maouche qui concerne son club en premier lieu, et la décision prise par le BF de les «relaxer», Allik a vu rouge et a tiré sans ménagement sur les instances du football les accusant de népotisme dans leur traitement des affaires lorsqu?il s?agit de la JSK. Se trouvant à Paris le jour du match, Allik a suivi en temps réel et accroché à son téléphone tout ce qui s?est passé à Tizi Ouzou. Il apportera dans les détails toute la genèse des incidents qui ont eu lieu et qui ont amené son équipe à déclarer forfait à la mi-temps du match. «Si c?était un scénario dont l?issue est la même, c?est-à-dire encourir les sanctions lourdes qu?on connaît, on serait rester à la maison. Pourquoi Dziri n?a pas écopé du moindre avertissement, alors que Haïmoudi en avait distribué six à la mi-temps parce que tout simplement celui-ci était irréprochable sur le terrain», dira Allik. Ce dernier soutient mordicus que ses joueurs ont été agressés à l?arme blanche et ont failli laisser leur vie même. Poussant l?analyse plus loin, le président de l?USMA a affirmé bien connaître la région de Kabylie et que les rapports de police seront plus que favorables à la JSK compte tenu de la situation exceptionnelle qui y règne. «Même s?il y avait 2 500 policiers le jour de ce match, aucun d?eux n?a été présent sur les lieux au moment des incidents. De plus, pourquoi ces soi-disant stadiers, parmi eux un repris de justice, étaient là alors que leur place est dans les tribunes et non pas devant les vestiaires si ce n?est pour exécuter une sale besogne. Le président de la JSK n?avait-il pas déclaré qu?il serait étonné de voir comment l?USMA allait se rendre à Tizi Ouzou ? Pour moi, les choses sont claires et c?est dommage pour un grand club comme la JSK de descendre si bas et devenir plus qu?un club de quartier», ajoutera Allik dont la colère était perceptible. Si le premier responsable du club de Soustara a été virulent en s?attaquant aux instances du football, c?est qu?il sait quelque part que son club va subir des sanctions lourdes, y compris son capitaine Billel Dziri présenté dans les rapports des officiels comme étant le principal instigateur des troubles qui ont eu lieu. De son côté et répondant aux accusations jugées très graves proférées à l?adresse de la FAF, le président Raouraoua s?est dit déçu du comportement des deux présidents (Allik et Hannachi) et que le boss de l?USMA s?est mis dans de sales draps et qu?il devra répondre bientôt de ses déclarations.