Bilan n La réunion des ârchs tenue ce week-end dans la wilaya de Bouira n?a pas débouché sur les résultats escomptés. Les délégués se sont séparés sans être parvenus, après une réunion marathonienne de plusieurs heures, à dégager un consensus sur la poursuite ou pas du dialogue sur la mise en ?uvre de la plate-forme d?El-Kseur. Les délégations de l?interwilayas du mouvement citoyen ont été convoquées par la présidence tournante pour une rencontre extraordinaire afin de débattre des déclarations faites par le président de la République dans son meeting de Constantine, où il a annoncé que tamazight ne sera jamais une langue officielle. Déclaration intervenant au moment où les ârchs et les représentants de l?Etat s?apprêtaient à mettre en place une commission technique pour la concrétisation du deuxième volet de la 8e revendication de la plate-forme d?El-Kseur portant officialisation de tamazight. S?accrochant au protocole d?accord du 4 janvier 2005 où l?Etat s?engage à satisfaire l?ensemble des points contenus dans la plate-forme d?El-Kseur, les ârchs ont décidé de se réunir pour discuter de la nouvelle donne. Si la coordination de wilaya de Tizi Ouzou préfère temporiser en proposant de demander à l?Etat des explications concernant ce «revirement dans sa position par rapport à l?officialisation de tamazight», celle de Béjaïa a adopté une position plus radicaliste en proposant l?arrêt définitif du dialogue. Ce que Tizi Ouzou ne souhaite guère, sachant que ce dernier touche à sa fin puisque les débats devaient se poursuivre sur les mécanismes de la mise en ?uvre de l?officialisation de tamazight et de l?attribution d?une allocation chômage à hauteur de 50 % du Snmg à tout demandeur d?emploi. Il faut dire que la situation est très délicate au sein des ârchs qui se retrouvent de nouveau à la croisée des chemins. Une situation qui, selon des observateurs, peut déboucher sur une autre implosion au sein du mouvement citoyen, ce qui ne manquerait pas de l?affaiblir. Les délégués ont convenu de se retrouver pour une autre réunion interwilayas afin de trancher définitivement la question. Cela est-il possible ? Et les divergence vont-elles être dépassées ? Il y va de l?avenir et de la survie des ârchs?