Les responsables des trois opérateurs se sont retrouvés, hier soir, autour d?un arbitre nommé Arpt. A l?ordre du jour, les litiges financiers avec Algérie Telecom à propos de l?interconnexion des réseaux, du fixe au mobile. «Que nous réserve encore la révolution des télécoms ?» C?est pour essayer de répondre à cette question qu?Algérie-Entreprise, un mensuel économique en partenariat avec la Radio algérienne, a réuni hier soir au Grand Hôtel Mercure, les principaux acteurs de ce marché en nette expansion. Ils étaient tous là, ou presque? MM. Mohamed Belfodil, président de l?Agence de régulation des postes et des télécommunications (Arpt), Hachemi Belhamdi, P-DG de Mobilis, Hassan Kabbani, DG d'Orascom Telecom Algérie, René Patoine, DG d'El Wataniya Telecom Algérie, ont répondu présent pour parler stratégies dans un secteur qui absorbe plus de 11 millions de consommateurs, brasse des milliards de dinars et constitue le premier pôle d?investissement hors hydrocarbures. Manquait hier à l?appel l?incontournable Brahim Ouarets, P-DG d?Algérie Telecom. Et c?est autour du dossier très sensible de l?interconnexion, du mobile vers le fixe et vice-versa, que l?opposition des visions entre les trois se manifeste le plus, mettant du coup l?Arpt de Mohamed Belfodil, devant un dilemme. Comment satisfaire OTA et WTA sans remettre totalement en cause les tarifs d?Algérie Telecom et sans mettre dans l?expectative de gros investisseurs ? En tout cas, pour Djezzy et Nedjma, le «blocage» imposé par AT risque d?avoir un impact sur leurs coûts d?exploitation et par effet d?entraînement sur le prix à payer par le petit consommateur. Autour du sujet de l?interconnexion, les dirigeants des trois opérateurs ont évoqué chacun les espoirs futurs : OTA va continuer son marketing agressif, promotion sur promotion, avec la même régularité. Wataniya espère réussir un grand coup dans le multimédia. Mobilis tâchera, lui, de rester sur la même cadence qui lui a permis de passer, en très peu de temps, de 300 000 à 3 millions d?abonnés. Et pour juguler toute cette concurrence, l?ARPT enfilera le costume d?un arbitre impartial. Son premier test de vérité reste évidemment le dossier de l?interconnexion.