Résumé de la 3e partie n Le mariage de Nacer et Djamila approche, Malek est contraint d?y assister. Mais, déjà, il pense à s?expatrier après le service militaire. Quand il arrive, trois jours avant la fête, il trouve la maison en effervescence. Sa mère et sa s?ur s?affairent à confectionner les derniers gâteaux, son père et son frère font les commandes pour le banquet. ? Tu tombes bien, lui dit son père Slimane, tu vas inviter quelques personnes que nous avons oublié d?inviter. C?est pour lui un déchirement d?inviter les gens au mariage de la femme qu?il aime avec un autre, surtout que cet autre est son frère. Nacer, l?heureux marié, ne se départit pas, à son égard, de l?ironie qu?il a déjà exprimée au téléphone. ? Alors, petit frère, content d?être parmi nous ? C?est sa mère qui répond à sa place. ? Bien sûr qu?il est heureux ! Dans quelques mois, quand il aura fini son service national, ce sera son tour, et nous lui donnerons tous un coup de main ! ? Peut-être qu?il a déjà une fille en vue ! dit Nacer. Ouardia sourit. ? Je ne pense pas, il fera comme toi, il me laissera le loisir de lui en choisir une ! ? Djamila a une petite s?ur très mignonne. C?est plus qu?il ne peut entendre. Il se lève et quitte la pièce. Il entend sa mère gronder son frère. ? Pourquoi lui parles-tu ainsi, tu sais bien qu?il est timide ? Il va t?en vouloir ! Timide? Ah, si elle pouvait savoir quel sentiment il ressentait, en ce moment, pour son frère : de la haine ! Oui, lui qui a toujours aimé et admiré son aîné, il s?est mis à le détester, à le haïr, à souhaiter sa mort. «Oui, se dit-il, ce serait une bonne chose qu?il meure, qu?il disparaisse à jamais ! Djamila pourra m?appartenir ! Il a beau avoir demandé sa main, il a beau l?épouser, elle est à moi, à moi !» Mais dehors, sa colère s?apaise et déjà, il regrette d?avoir souhaité la mort de son frère. «Mon Dieu pardonne-moi, je ne savais pas ce que je disais ! Nacer est mon frère, le fils de mon père et de ma mère, nous avons été portés dans le même ventre, nous avons tété au même sein? Mon Dieu, pardonne-moi, je ne peux pas lui vouloir du mal !» Il passe devant la maison de Djamila. Il tend l?oreille. Il entend les voix de sa mère et de ses s?urs, mais pas la sienne. Chez eux aussi, c?est la fête, on s?affaire, on plaisante, on est content. Mais elle, pourquoi n?entend-on pas sa voix ? Peut-être que, comme lui, elle est malheureuse et qu?elle pense à lui ! Une idée insensée lui vient à l?esprit : et s?il l?enlevait pour l?épouser ? Ils mettraient tout le monde devant le fait accompli et le problème serait résolu. Mais il repousse aussitôt cette idée : c?est de la folie ! Dans trois jours, Djamila et Nacer seront mari et femme ! (à suivre...)