Selon Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d'Algérie, qui s'exprimait hier devant la commission des finances et du budget de l'APN où est débattu depuis quelques jours le projet de loi de finances pour 2006, les réserves de change détenues par l'Algérie ont atteint, à fin septembre dernier, quelque 51,7 milliards de dollars alors que le montant de la dette extérieure avait atteint, à la même période 17,8 milliards de dollars contre 21,4 milliards à fin 2004, soit une baisse de 3,6 milliards de dollars en 9 mois. Cette embellie sur le front de la dette résulte, selon M. Laksaci, à la fois de la hausse des réserves de change, des remboursements par anticipation et d'une «meilleure gestion de l'endettement extérieur». Les réserves algériennes de devises étrangères, qui franchissent ainsi pour la première fois la barre symbolique des 50 milliards de dollars, se chiffraient à 46 milliards de dollars au 31 mai dernier contre 43,1 milliards à fin 2004 et 32,9 milliards de dollars en 2003. Mardi dernier, le ministre des Finances, Mourad Medelci, avait avancé le chiffre approximatif de 49 milliards de dollars actuellement. La flambée des cours internationaux du pétrole depuis près de deux ans est à l'origine de ces montants records, qui représentent à peu près deux années et demi d'importations au rythme actuel. Les cours du brut se situent actuellement autour de 60 dollars le baril. Les réserves de change de l'Algérie étaient, en 1999, à leur plus bas niveau avec 4,4 milliards de dollars à peine. En 2000, elles devaient amorcer une remontée progressive atteignant 11,9 milliards de dollars en 2000 puis 17,9 milliards en 2001, avant de connaître une reconstitution conséquente en 2002 pour dépasser, à cette date, les 23 milliards de dollars.