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Les réserves de change ne servent pas à l'investissement
LAKSACI REPOND À TEMMAR
Publié dans L'Expression le 27 - 03 - 2010

Le gouverneur de la Banque d'Algérie soutient que la gestion des réserves de change est transparente.
Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M.Abdelhamid Temmar, a toutes les raisons de regretter de s'être prononcé sur l'utilisation des réserves de change de l'Algérie. Il vient d'être sérieusement malmené par le gouverneur de la Banque d'Algérie, M.Mohamed Laksaci. Le ministre avait suggéré le rapatriement des réserves de change pour les investir dans des projets relevant du secteur de l'industrie. Compte tenu du fait que le placement de cet argent à l'étranger ne serait pas souvent rentable, notamment en cette période de crise, il serait judicieux, argue-t-il, d'en faire profiter certains créneaux industriels porteurs. C'est ce qu'avait souligné le ministre lors d'un point de presse en marge du 4e Salon sur l'automation industrielle à Alger, depuis quelques jours. Le gouverneur, qui s'exprimait, à son tour, jeudi dernier lors d'une réunion avec les responsables des banques nationales et étrangères en activité en Algérie, considère sûrement que cette déclaration constitue une violation de l'indépendance de son institution. Malgré une réforme qui octroie plus de pouvoirs à l'Exécutif dans l'activité de la Banque d'Algérie, il n'en demeure pas moins que le gouverneur est jaloux de garder certaines prérogatives comme l'emploi des réserves de change. Ce n'est pas la première fois que Temmar reçoit une leçon d'économie monétaire. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, n'avait pas, non plus, apprécié la déclaration de Temmar.
Ce dernier a considéré que l'Algérie dispose de tous les moyens, surtout financiers pour réaliser des investissements et souhaite également qu'ils se concrétisent dans des secteurs porteurs qui intéressent d'abord l'Etat.
M.Laksaci balaie les arguments du ministre d'un revers de la main. Selon lui, les réserves de change servent de garantie de toute la masse monétaire en dinars dans l'économie nationale. M. Laksaci a indiqué que le montant des réserves de change du pays a atteint 148,9 milliards de dollars à fin décembre 2009, représentant 36 mois d'importations de biens et services. Elles sont composées à hauteur de 46% en dollars et à 42% en euros, le reste étant constitué d'autres monnaies étrangères.
Les devises rapatriées par les agents économiques au titre des exportations de biens et services sont cédées à la Banque d'Algérie à hauteur de 100% pour les exportations des hydrocarbures, et à 50% pour les exportations hors hydrocarbures ainsi que pour celles de services, contre la monnaie de la Banque centrale, selon le gouverneur. Pour ce dernier, l'accumulation des réserves officielles de change par la Banque d'Algérie entre 2004 et 2008 a constitué un important élément de sauvegarde contre les chocs externes comme la baisse des recettes d'exportation. Le gouverneur s'adonne même à des explications techniques visiblement destinées à convaincre ses détracteurs. Les réserves officielles de change détenues par la Banque d'Algérie, qui sont les créances sur les pays émetteurs des devises, constituent la garantie de toute la masse monétaire (en dinars) dans l'économie nationale, c'est-à-dire en possession des agents économiques (Etat, entreprises et ménages), a-t-il indiqué.
Plus loin, il ajoute que la contrepartie de ces réserves de change se retrouve dans l'économie nationale au niveau des dépôts de Sonatrach auprès de la Banque extérieure d'Algérie (contrepartie de cessions des recettes d'exportation d'hydrocarbures non utilisées), des dépôts de l'Etat dans ses comptes tenus sur les livres de la Banque d'Algérie (part de la fiscalité pétrolière non dépensée) et des dépôts des autres agents économiques non financiers auprès des banques.
Le Fonds de régulation des recettes engrange l'équivalent de 59 milliards de dollars en 2009 alors qu'en dépôts de Sonatrach auprès de la BEA, il y a l'équivalent de 10,6 milliards de dollars et les dépôts des agents économiques non financiers auprès des banques sont d'un équivalent de 73,6 milliards de dollars. Enfin, 4 milliards de dollars sont des dépôts en devises.
L'Algérie a fait un bon usage de ses réserves de change en consacrant une partie au remboursement par anticipation de la dette extérieure entre 2004 et 2006, commente le gouverneur.


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