Résumé de la 9e partie n Malek est bouleversé par la mort de son frère. Il s?en veut de lui avoir causé de la peine et de lui avoir disputé sa femme. Il est resté jusqu?à la cérémonie du troisième jour, puis il a repris le chemin de la caserne. Cette fois, il a été contraint de rentrer, ce n?est pas lui qui a précipité son départ pour ne pas voir son frère. Cette pensée l?a plongé dans un profond désespoir et, une fois de plus, il s?est senti coupable. A la caserne, il n?arrête pas de pleurer et de se lamenter, si bien qu?une permission exceptionnelle lui est accordée. Il retourne donc chez lui une semaine après. ? La maison est bien vide ! dit-il à sa mère. ? Oui, dit Ouardia en essuyant ses larmes, il manque Nacer ! C?est seulement quand un être disparaît qu?on se rend compte de la place qu?il occupe. Cette réflexion lui arrache des larmes. ? Il était jeune pour mourir ! ? La mort ne choisit pas ! Djamila est là, mais elle ne dit rien. Depuis la mort de son époux, il l?a juste serrée dans ses bras, au moment où il est arrivé, et il ne lui a plus rien dit. Sa mère se baisse vers lui et lui chuchote. ? Elle est enceinte ! Enceinte? Que va-t-elle devenir maintenant ? La tradition exige qu?une veuve fasse, dans la maison de son époux, une retraite de quatre mois et dix jours, justement pour voir si elle est enceinte ou pas. Mais puisqu?on sait maintenant qu?elle est enceinte, on pourrait au moins la laisser aller chez elle. Elle s?extrairait au moins un peu à cette ambiance de deuil ! Un peu plus tard, quand il se retrouve seul avec sa mère, il lui fait part de son idée. ? Non, dit Ouardia, elle doit rester ici ! ? Notre maison et celle de ses parents sont voisines ! ? Non, non, dit Ouardia, elle doit faire sa retraite légale dans la maison de son époux? ? Alors, je n?ai rien à dire, dit-il. Il se lève pour partir. Ouardia le retient. ? Puisque tu me parles de Djamila, je voudrais aussi te parler d?elle. ? Y a-t-il quelque chose que je doive faire ? ? Oui, dit Ouardia. Elle s?arrête un moment, comme si ce qu?elle avait à dire était pénible. Eh bien, voilà, dit-elle, j?ai discuté avec ton père? Nous pensons que tu devrais reprendre ta belle-s?ur ! ? Reprendre ma belle-s?ur ? demande-t-il sans comprendre ? Oui, dit Ouardia? L?épouser ! La tradition le permet et même l?encourage, surtout si, comme c?est le cas de ton frère, le défunt laisse un enfant ! Il manque de s?évanouir. ? C?est impossible, finit-il par dire. ? Tu ne dirais pas cela, si tu aimais ton frère, dit Ouardia, au contraire? tu sauverais sa femme et son enfant ! (à suivre...)