Résumé de la 10e partie n Gilles de Rais commet une erreur en profanant un lieu de culte. C?est le prétexte qu?attendent ses ennemis pour le perdre. Quant à lui, il s?enfonce encore davantage dans la folie. On commence par envoyer, en inspection, au château de Machecoul, le dauphin de Vienne, le propre fils du roi Charles VII. Gilles de Rais est accusé de violer et de tuer des enfants et de s?adonner au satanisme. Averti à temps par ses complices, Gilles a eu le temps de faire disparaître les restes de ses victimes ainsi que le laboratoire d?alchimie où il s?adonnait au culte de Satan. Le dauphin n?est pas dupe et demande à Gilles, sur un ton menaçant : ? Où sont donc vos pages, monsieur ? Nous sommes étonnés de n?en voir aucun ! ? Je n?ai que faire de pages, monsieur, ce ne sont que de petits vauriens, qui passent leur temps à se chamailler ! ? Ne les avez-vous pas plutôt occis ? ? Qu?allez-vous chercher là, monseigneur ! il ne faut pas écouter ce que racontent les paysans. Ce sont de fieffés menteurs ! Le dauphin sait bien que Gilles ment, mais il n?a aucune preuve contre lui. Il s?en va donc mais promet de revenir, à l?improviste, dans l?espoir de le prendre en flagrant délit. Mais Gilles ne tient pas compte de l?avertissement. Le soir même, il fait venir dans sa chambre trois jeunes paysans. Quelques jours après, le duc de Bretagne l?appelle et lui ordonne, en punition de l?église qu?il a profanée de verser une amende. La somme exigée est si élevée qu?il n?est pas en mesure de la payer. Gilles, en retour, exige que le duc lui verse les sommes qu?il lui doit pour la vente du château et des terres de Tiffanges. Et comme le duc refuse, il décide de reprendre ses biens. Il s?installe sur les terres qui ont été les siennes et demande à son complice Prelati de lui préparer la chambre qu?il a occupée autrefois. ? Et n?oublie pas, lui dit-il, de m?y envoyer un jeune paysan bien fait ! Prelati obéit et Gilles cette nuit-là, souille et tue un enfant, enlevé par ses complices. Le duc de Bretagne charge un seigneur de reprendre Tiffanges. Averti à temps, Gilles quitte les lieux et se réfugie à Machecoul. Ses ennemis décident alors de recourir à la voie légale pour l?abattre. Ils font appel à un homme d?église, l?évêque Malestrat, pour enquêter sur les crimes de Gilles. Les paysans installés sur ses terres sont interrogés. Prenant peur, au début, ils refusent de parler, puis ils racontent tout ce qu?ils savent. La liste des crimes du seigneur de Rais est établie et les témoins sont conduits à Nantes où on prend leur déposition. Le document d?accusation est rédigé : «Gilles de Rais, chevalier, avec certains de ses complices, avait égorgé, tué, massacré de façon odieuse plusieurs jeunes garçons innocents, il avait pratiqué avec ces enfants la luxure contre nature et le vice de sodomie, souvent fait et fait faire l?horrible évocation des démons et sacrifié à ceux-ci et fait faire des pactes avec eux?» Le 15 septembre 1440, les hommes du duc de Bretagne se présentent à lui pour procéder à son arrestation. Il se rend sans résistance et se laisse conduire à Nantes. (à suivre...)