Résumé de la 11e partie n Les seigneurs, qui découvrent les crimes de Gilles de Rais, veulent le perdre, car beaucoup lui ont acheté des terres qu'ils n'ont pas encore payées. Ses parents se mettent de la partie et vont jusqu'à écrire au roi Charles VII pour dire qu'il est fou et qu'il est en train de dilapider son héritage. Le roi lui interdit, par un édit, de vendre ses biens mais Gilles n'en tient pas compte. D'ailleurs, il vend le château de Champtoce où il est né et a vécu, au duc de Bretagne, et va s'installer dans son domaine de Machecoul. Mais il se rappelle qu'à Champtoce, il n'a pas brûlé tous les corps de ses victimes et qu'il en a enterré quelques-uns. Il se rend donc en vitesse au château, avec ses complices, et entreprend de récupérer les ossements. Mais dans sa précipitation, il en oublie quelques-uns. Ils serviront, plus tard de preuves, contre lui. En attendant, au château de Machecoul, il brûle les ossements. Et une fois ce travail achevé, il demande à ses hommes d'autres jeunes garçons. Tandis que l'étau commence à se resserrer autour de lui, il s'enfonce encore plus dans le délire. il réclame des enfants. Mais Briqueville, son âme damné, a commencé à enlever de jeunes paysans et les enferment dans les cachots du château. Gilles de Rais va donc avoir les victimes qu'il réclame. Après les avoir souillés, il les tue, coupe les têtes qu'il range sur une étagère et brûle les corps. Il va passer des heures entières à parler aux têtes, à les supplier de lui pardonner… Prelati, l'alchimiste italien qu'il a gardé auprès de lui, l'incite à consacrer au diable les âmes de ses victimes. «Ainsi, lui dit-il, Satan augmentera votre puissance et réalisera tous vos désirs !» Gilles, qui se croit bon chrétien, résiste mais la tentation est trop forte. Il cède donc et se met à célébrer avec ses complices des messes noires. Cependant, les nobles, qui lui ont acheté des propriétés, ne l'ont toujours pas payé. Parmi eux, il y a un certain Feron qui, non seulement ne lui a pas réglé les sommes dues, mais aussi opprime ses serfs, en exigeant d'eux, des impôts trop élevés. Excédé par ce comportement, Gilles se rend sur son ancienne propriété pour punir le seigneur. Il ne le trouve pas, mais il apprend que son frère est à l'église où il assiste à une messe. Gilles se précipite dans le lieu de culte, prend l'homme par le collet et le traîne dehors. Il le bat et le somme de dire à son frère de payer son dû. C'est là une erreur impardonnable, car à cette époque, où l'Eglise était dominante, il n'y avait pas de crime plus grand que de profaner un lieu de culte. On se plaint donc au roi. On commence par envoyer, en inspection, au château de Machecoul, le dauphin de Vienne, le propre fils du roi Charles VII. Gilles de Rais est accusé de violer et de tuer des enfants et de s'adonner au satanisme. Averti à temps par ses complices, Gilles a eu le temps de faire disparaître les restes de ses victimes ainsi que le laboratoire d'alchimie où il s'adonne au culte de Satan. Le dauphin n'est pas dupe et demande à Gilles, sur un ton menaçant, où sont ses pages. Il lui répond qu'il n'en a pas besoin et qu'il les a renvoyés. Le dauphin sait bien que Gilles ment, mais il n'a aucune preuve contre lui. Il s'en va donc, mais promet de revenir, à l'improviste dans l'espoir de le prendre en flagrant délit. Mais Gilles ne tient pas compte de l'avertissement. Le soir même, il fait venir dans sa chambre trois jeunes paysans. (à suivre...)