Résumé de la 9e partie n On commence à découvrir ce qui se passe au château de Gilles de Rais. Les seigneurs auxquels il a vendu des biens et qui ne l?ont pas encore payé veulent le perdre. Tandis que l?étau commence à se resserrer autour de lui, il s?enfonce encore plus dans le délire. ? Allez me chercher des enfants ! ordonne-t-il. J?en veux deux ou trois ! Plus si vous pouvez en trouver ! Brincqueville, son âme damnée, est embarrassé. ? Il ne reste presque plus de pages au château. Si d?autres garçons disparaissent, on ne manquera pas d?éveiller les soupçons ! ? Battez la campagne, ramenez des jeunes paysans ! ? Les parents sont devenus méfiants, ils ne veulent plus laisser aller leurs enfants chez vous ! ? Je ne veux rien savoir. Rappelez-vous l?accord que nous avons passé : je vous ai donné la liberté de gérer mes biens, et en échange vous devez me fournir en chair fraîche ! ? je ne vois pas comment faire, seigneur ! ? Débrouillez-vous, envoyez-moi s?il le faut vos enfants ou ceux de vos amis ! En réalité Brincqueville, a prévu ce genre de situation et, depuis quelques semaines, il a pris ses précautions en faisant enlever de jeunes paysans et en les enfermant dans les cachots du château. Ce soir-là donc, et les autres soirs aussi, son maître ne manquera pas, comme il le réclame, de «chair fraîche». Gilles de Rais va donc avoir les victimes qu?il réclame. Après les avoir souillées, il les tue, coupe les têtes qu?il range sur une étagère et brûle les corps. Il va passer des heures entières à parler aux têtes, à les supplier de lui pardonner? Prelati, l?alchimiste italien qu?il a gardé auprès de lui, l?incite à consacrer au diable les âmes de ses victimes. «Ainsi, lui dit-il, Satan augmentera votre puissance et réalisera tous vos désirs !» Gilles, qui se croit bon chrétien, résiste, mais la tentation est trop forte Il cède donc et se met à célébrer, avec ses complices, des messes noires. Cependant, les nobles qui lui ont acheté des propriétés ne le payent toujours pas. Parmi eux, il y a un certain Feron qui, non seulement ne lui a pas réglé les sommes dues, mais aussi opprime ses serfs en exigeant d?eux des impôts trop élevés. Excédé par ce comportement, Gilles se rend sur son ancienne propriété pour punir le seigneur. Il ne le trouve pas, mais il apprend que son frère est à l?église où il assiste à une messe. Gilles se précipite dans le lieu de culte, prend l?homme par le collet et le traîne dehors. Il le bat et le somme de dire à son frère de payer son dû. «Et que je n?entende plus parler d?oppression sur mes terres !» C?est là une erreur impardonnable, car à cette époque où l?église était dominante, il n?y avait pas de crime plus grand que de profaner un lieu de culte. Inconscient de ce qu?il avait fait, Gilles rentre chez lui où ses complices lui ont préparé un banquet. Et tard, dans la nuit, quand il rejoint ses appartements, il trouve trois jeunes paysans qui l?attendent docilement. (à suivre...)