Rétrospective n L?objectif premier de cette exposition consiste à faire découvrir les différents aspects du développement des sciences et des techniques que constitue l'héritage civilisationnel arabo-musulman. Cette manifestation, considérée comme l'un des moments forts des activités de l'IMA, est riche de quelque deux cents pièces prêtées par une quarantaine d'institutions internationales. Ces objets précieux resteront exposés jusqu'au 19 mars 2006 pour permettre au public de prendre connaissance de cet héritage légué par des savants arabes ayant excellé dans différentes branches du savoir intellectuel et technique et notamment dans les domaines des mathématiques et de l'astronomie. «C'est une exposition sur les sciences arabes, c'est-à-dire sur tout ce qui a été écrit, publié en langue arabe dans les domaines scientifiques, comme les mathématiques, la médecine, l'astronomie, la chimie, que technique», a indiqué le commissaire scientifique de l'exposition, Ahmed Djebbar. Tout cela est montré à travers des objets, des instruments scientifiques et techniques, des manuscrits, des textes et des montages audiovisuels. Il s'agit de présenter ainsi la diversité de la création, de l'ingéniosité des savants arabes et surtout la diversité géographique dans la mesure où ces sciences ne sont pas restées uniquement au centre de l'empire. Elles sont nées certes dans ce qu'on appelle aujourd'hui le «croissant fertile», mais elles vont se développer au Maghreb, dans la péninsule ibérique, en Asie centrale et jusqu'en Inde et même en Chine. Le président de l'IMA, Yves Guéna, a souligné l'importance de cet héritage scientifique et technique légué par la «civilisation arabe qui était exceptionnelle entre le VIIIe jusqu'à la fin du XVe siècle». «C'était une période historique, une période particulièrement brillante dans tout ce qui concerne la civilisation arabe, non seulement les sciences, mais aussi l'architecture». Pour Mokhtar Bendiab, directeur général de l'IMA, il s'agit de «montrer le rôle et la contribution de la civilisation arabe dans la civilisation universelle à travers différentes sciences, dont l'astronomie, les mathématiques, la médecine et même la musique, qui était considérée comme un art mais également comme une science à part entière». «Il y a eu l'héritage grec qui a été enrichi par l'apport des scientifiques arabes, ce qui démontre que les arabes se sont intégrés dans une universalité ayant permis à l'Europe et à l'ensemble des pays de l'occident d'entamer l'ère industrielle», a-t-il ajouté.