7h 30 ce matin à la station des taxis à Alger, des dizaines de taxis inter- wilayas attendent les clients qui sont rares en ce dernier jour de ramadan. Chacun essaye de faire le plein et d?amener le maximum de voyageurs avec lui «Sétif ! Sétif ! On part immédiatement», crie un chauffeur de taxi , en vain. La plupart des taxis sont encore vides à cette heure-ci. «La plupart des voyageurs sont partis hier et avant- hier. Je suis ici depuis hier soir et je n?ai aucun passager encore. Mais une chose est sûre, je ne vais pas repartir vide, je dois avoir au moins quatre passagers avec moi», dit Ahmed, un chauffeur de taxi de 40 ans. Dans un autre taxi en direction de Médéa, deux jeunes passagers disent attendre depuis 6 h du matin. «Je m?ennuie ! Je veux qu?on parte tout de suite. Mais faute de clients je suis obligé d?attendre jusqu?à 10 h peut être», dit l?un d?eux. Cette situation est expliquée selon quelques «taxieurs» par le fait que les clandestins les harcèlent depuis une semaine. «Ils les emmènent à 500 DA au lieu des 1000 DA que nous demandons, ils cassent les prix, les gens préfèrent voyager avec eux», explique chauffeur. Un autre phénomène est apparu depuis une semaine à la station de taxis à Alger. Des bus stationnent à côté des taxis et essayent d?attirer les voyageurs. «Ils font surtout les wilayas les plus proches comme Tizi Ouzou, Boumerdès et Blida. Leurs tarifs sont la moitié des nôtres. Ces bus n?ont aucune autorisation et ils n?ont pas le droit de faire ces lignes», s?insurge-t-on.