Impact n La dégradation continue et l?insalubrité de l?environnement urbain ont extrêmement affecté l?image de nos villes et de nos villages. Bien que le logement constitue le cadre de vie par excellence du citoyen pour au moins 50 ans, le dernier rapport du Cnes fait ressortir qu'il n?existe aucune véritable politique de gestion du parc immobilier national. Il conclut également à une suroccupation des logements, deux principaux facteurs de détérioration du cadre bâti, selon le rapport. Il faut savoir que la surface habitable par occupant en Algérie est de 8 m2, alors que la norme internationale admise est de 14 m2 par personne et la norme inadmissible est de10 m2 par personne. La volonté de sortir de cette crise aiguë du logement est en train de se traduire par la réalisation, aussi bien par les pouvoirs publics que les particuliers, de constructions répondant, rarement, aux normes internationales reconnues et occultant dans le même sillage, de l?avis du Cnes, aussi bien la qualité de la vie communautaire, la composante sociologique de la famille algérienne et de son mode de vie que l?aspect qualitatif de la construction, dans sa conception (qualité et typologies architecturales) et sa mise en ?uvre. Le résultat est que nos agglomérations urbaines, de par leurs nombreux dysfonctionnements, offrent un cadre bâti dans un espace urbain en plein désordre que ni les instruments d?ordre juridique, réglementaire et technique ni les actions de construction et d?aménagement n?ont pu éliminer. C?est ainsi que les territoires des agglomérations urbaines affichent une configuration anarchique caractérisée par une poussée non programmée donc non contrôlée de petites et moyennes villes à très forte croissance, déséquilibrant les villes censées être mères, déstructurant l?habitation, les activités et les infrastructures.