Carences Le manque de lits d'hospitalisation et le faible taux de couverture sont les contraintes majeures auxquelles fait face le secteur de la santé. Le secteur de la santé dans la wilaya de Médéa accuse, pour l'année 2003, un déficit budgétaire de 418 518 973,50 DA, selon un rapport de la direction de la santé et de la population de la wilaya. La direction de la santé de la wilaya estime les besoins financiers du secteur, pour la même année, à 1 531 118 973,50 DA, alors que les crédits budgétaires accordés au titre de l'année 2003 sont de 1 112 600 000 DA. Les déficits budgétaires ressentis par les différents secteurs sanitaires en raison de cette situation varient de 31,10% pour le secteur sanitaire de Médéa, chef-lieu de wilaya, à 6,32% pour le secteur de la daïra de Aïn Boucif. Ces deux secteurs sanitaires ont bénéficié, au titre de l'année 2003, d'enveloppes budgétaires de 405 850 000 DA pour le premier et de 114 670 000 DA pour le second. En outre, les dettes cumulées par le secteur de la santé durant les années écoulées ont atteint un seuil de 179,263 millions de centimes, alors que le secteur sanitaire de Médéa totalise des dettes cumulées de 101,903 millions de dinars, soit 56,84 % de la dette globale du secteur dans la wilaya de Médéa. Des efforts ont été consentis par les responsables du secteur durant l'année 2002 pour éponger une partie de cette dette, réduite à 20%, indique-t-on à la DSP de la wilaya. Les raisons de ces déficits sont diverses, selon les responsables du secteur, qui avancent trois principales causes, dont l'important écart entre le prix des repas des malades hospitalisés que l'administration hospitalière fixe à 42 DA/jour et leur coût réel, estimé par les gestionnaires du secteur entre 70 et 90 DA/jour. S'ajoutent à cela les importantes sommes englouties par les quatre services d'hémodialyse que compte la wilaya, dont les crédits alloués représentent 40% du budget accordé au secteur. Plus de 2 500 séances d'hémodialyse ont été assurées par ces quatre services durant l'année 2002, selon le rapport de la direction. Les dépenses en énergie des secteurs sanitaires et des structures hospitalières sont également à l'origine de ce déficit financier. Les dépenses de consommation énergétique (gaz et éléctricité) représentent 27% des crédits de fonctionnement. Outre le déficit budgétaire, le secteur de la santé de la wilaya de Médéa souffre d'un manque chronique en matière de lits d'hospitalisation, dont le nombre est de 608 pour les six secteurs sanitaires de la wilaya. Le ratio d'utilisation de ces lits varie entre un lit pour 426 habitants pour le secteur sanitaire de Médéa (198 155 hab), un lit pour 678 habitants à Ksar el-Boukhari et un lit pour 11 942 habitants pour la daïra de Tablat, où l'absence d'un secteur sanitaire se fait sentir.