Elections n C?est sous le slogan «Relance économique et stabilité» que le Rassemblement national démocratique a placé sa campagne pour les élections partielles du 24 novembre. Hier, la formation d?Ahmed Ouyahia a regroupé ses candidats à Tizi Ouzou, sous la présidence de Abdesslam Bouchouareb, chef de cabinet, et Mohamed Tahar Bouzhoub, secrétaire national chargé des élus, pour leur donner des orientations pour la campagne électorale qui se déroulera du 3 au 21 du mois en cours. D?emblée, l?accent a été mis sur la nécessité de «mener une campagne forte, propre et digne». Les animateurs des meetings devront axer leurs interventions sur les préoccupations directes du citoyen, ont insisté les deux membres de la direction centrale du RND qui ont expliqué que «toute activité, idée ou démarche politique ne doit pas ignorer ses retombées sur le vécu quotidien des citoyens». Aussi, M. Bouzhoub dira qu?il faut «écouter le citoyen et surtout ne lui dire que la vérité». L?orateur, qui rappellera le slogan du RND pour les partielles du 24 novembre, estime que les habitants de la wilaya de Tizi Ouzou «ne peuvent qu?adhérer à la dynamique de développement national qui permettra à la région de rattraper les retards dus aux différents événements qu?elle a vécus. Enchaînant sur le même registre, M. Bouchouareb dira que les habitants de la wilaya en ont assez de ceux qui les ont nourris de fausses promesses pendant plusieurs années de gestion des collectivités locales. «Fausses promesses que le temps a fini par mettre en évidence», ajoute-t-il. Mais, poursuit le chef de cabinet de la formation d?Ahmed Ouyahia, il ne saurait y avoir de relance économique, d?activités politiques ou culturelles? sans le rétablissements de la confiance. C?est pour cela que «le RND ?uvre à la construction d?une nouvelle société. Une société de confiance (?) Le RND est venu à la suite d?un délaissement de la classe politique, il est venu apporter des solutions au pays?» Devant mener leur campagne dans une région où la revendication identitaire est forte, les candidats présents à la rencontre d?hier ont demandé aux membres de la direction centrale du RND comment aborder la question d?officialisation de tamazight dont l?accord de principe pour sa concrétisation a été donné par le Chef du gouvernement aux ârchs avant que le président de la République ne vienne tout remettre en cause en déclarant qu?«elle ne le sera jamais». M. Bouchouareb dira que le dialogue gouvernement-ârchs a été honnête, franc et sans tromperie aucune. Il s?accordera, avec M. Bouzhoub, à dire que le chemin vers l?officialisation de tamazight est encore long, car il faut d?abord faire un travail de réunification de la langue qui compte de nombreuses variantes (targui, chaoui, kabyle?) où l?intercompréhension est presque inexistante. «Parlons d?abord de son uniformisation, un travail, qui nécessite un grand effort et beaucoup de temps, attend cette langue qu?il faut promouvoir», dira M. Bouzhoub. Et M. Bouchouareb d?enchaîner : «Une fois ce travail fait, tamazight ne sera plus une revendication de 3 millions d?Algériens, mais une exigence de 35 millions d?Algériens. Ce jour viendra.» Et son ami d?ajouter qu?on n?impose pas une langue, mais c?est à celle-ci de s?imposer.