Pour l'Espagne c'est avant tout une déception. Car à l'entame de la compétition préliminaire, peu imaginaient la tête du groupe échapper à la Furia. Mais la Serbie-Montenegro en a décidé autrement et les hommes de Luis Aragones se retrouvent à joueur leur avenir mondial sur deux matches. Samedi, au stade Vicente Calderon de Madrid c'est face à la Slovaquie que les Ibères tenteront d'accrocher l'un des derniers billets pour le voyage allemand. S'ils veulent justifier l'étiquette de favori collée sur leur maillot, les coéquipiers de Raul devront régler leurs problèmes de finition. Solide, rapide et créative dans le jeu, la sélection espagnole n'a en effet péché que dans le dernier geste. Un travail dont seront chargés Fernando Torres, Raul et Fernando Morientes, de retour en forme. Pour les Slovaques, l'enjeu est simple. Ne pas hypothéquer toutes les chances de se qualifier dès le match aller, et continuer à rêver. Mais pour ces deux rencontres, «les deux rencontres les plus importantes de la carrière de mes joueurs», selon Dusan Galis, l'entraîneur slovaque devra se passer de son meilleur élément, l'attaquant Marek Mintal, meilleur buteur de la dernière saison de Bundesliga. Autre grand nom en danger, la République tchèque. Deuxièmes de leur groupe de qualification derrière les Pays-Bas, les Tchèques entreront sur la pelouse d'Oslo samedi pour s'offrir une première qualification pour une Coupe du Monde de la FIFA, depuis l'éclatement de la Tchécoslovaquie. Face à eux, ils trouveront des Norvégiens qui n'ont plus disputé l'épreuve suprême depuis France-1998 et qui n'ont jamais pu se mêler à la lutte pour la première place de leur groupe, largement remporté par l'Italie.