Résumé de la 2e partie n Horace reprend connaissance. Il est enfermé dans le chenil. De l?autre côté des barreaux se tiennent Samantha et son amant, Douglas Moore. Pour retrouver sa liberté, Horace propose un deal : il est prêt à céder tous ses biens à sa femme et ? par écrit. Douglas Moore ricane. «Vous nous prenez pour des imbéciles, Taylor ? Vous voudriez qu'on vous croie ?» ? Je vous jure que je suis sincère. ? Maintenant, oui. Mais après ? Vous direz qu'une signature arrachée par la violence n'a pas de valeur et vous raconterez ce qui s'est passé. Vous en avez trop vu, vous en savez trop, Taylor. C'est pour cela que vous devez mourir !» Samantha intervient avec un petit rire : «Et puis aussi parce que cela nous fera plaisir ! Si tu savais depuis le temps qu'on en rêve, Douglas et moi, de te voir mourir ! ? Qu'est-ce que vous voulez faire ? ? Rien. Nous n'allons rien te faire du tout. Je viendrai seulement t?apporter à boire tous les jours. ? Je ne comprends pas... ? C'est pourtant clair : tu auras à boire, mais pas à manger. Tu vas mourir de faim et cela passera pour une mort naturelle. ? Ce n'est pas possible... ? Mais si, c'est très possible. Tu vas t'en apercevoir...» Les traits d'Horace se convulsent. La panique apparaît brusquement sur son visage. Il se met à hurler, à appeler au secours. Samantha éclate de rire : «Vas-y ! Crie plus fort ! Tu sais bien que cela ne sert à rien. C'est toi-même qui m'as dit que tu avais fait construire le chenil au milieu de la propriété pour que personne ne puisse entendre les chiens.» Horace Taylor se tait. Il les regarde tour à tour d'un air implorant. Il semble tout à coup avoir vieilli de dix ans. «Je vous en supplie. Tuez-moi maintenant !» Il y a un instant de silence et puis, pour toute réponse, un éclat de rire des deux amants. 26 août 1974. Le docteur Palmer arrive à la villa «Samantha», la propriété la plus luxueuse de Salinas. Douglas Moore, en livrée de chauffeur, lui ouvre la porte et l'escorte jusqu'au living-room où Samantha Taylor l'accueille, l'air bouleversé. «Venez, docteur... Mon mari... C'est terminé ; hélas ! Il est dans sa chambre. ? Que s?est-il passé ? ? Un cancer. Il y a longtemps que nous n?avions plus d?espoir.» Le docteur Palmer pénètre dans une chambre à coucher meublée avec magnificence. Sur le lit, un homme qui n?a plus d?âge tant il est squelettique. On dirait une momie égyptienne. Le médecin procède à un rapide examen et se redresse. «Qui l?a soigné ? ? Notre médecin de famille, le docteur Smith. ? Comment se fait-il que vous ne l?avez pas appelé, lui, pour le permis d?inhumer ? ? Il est parti en vacances hier. Alors, j?ai pris l?annuaire et je vous ai choisi au hasard.» Le docteur Palmer hoche la tête. Comment aurait-il le moindre soupçon ? Tout concorde. Le décès semble on ne peut plus naturel. l?absence des domestiques n?est pas décelable puisque c?est le chauffeur qui lui a ouvert, le reste du personnel doit être ailleurs? Il n?a jamais entendu parler de ce docteur Smith ; ou plutôt si : des docteurs Smith, il en connaît des dizaines. Le milliardaire Horace Taylor est mort? de sa belle mort. (à suivre...)