Quelque 22 508 consultations ont été enregistrées tout au long de l'année écoulée, soit 14 par jour. La Maison de la culture de Guelma a abrité, le week-end dernier, les travaux d'un séminaire sur le rôle du Centre intermédiaire de la santé mentale (Cism) auquel ont pris part 120 participants, entre spécialistes et personnel médical ainsi que le mouvement associatif en relation avec le secteur. Ce séminaire, organisé au niveau local par la DSP en collaboration avec l'école de formation paramédicale de Guelma, vient en continuité du séminaire national d'évaluation sur la santé mentale, tenu à Alger au courant de cette année. Lors de la première conférence nationale en 2001, il a été décidé de la création des Cism. Une solution adoptée sous différentes dénominations à travers de nombreux pays relevant de différents niveaux de richesse et suggérée par l'OMS. Le Cism regroupe tous les soins et les actes de prévention en santé mentale classiquement réalisés en hôpital psychiatrique : urgence, diagnostic, traitement psychothérapique et réhabilitation. Il est réalisable en milieu ambulatoire proche de l'usager, souple à gérer et offre des soins variés et adaptés aux besoins de la population. Il offre aussi des solutions efficaces et peu coûteuses pour la mise en place d'un réseau de santé mentale utilisant les moyens humains et matériels existant dans notre pays. La mise en place des Cism vise à réduire aussi bien les recherches chez les malades mentaux du secteur que les besoins de contact des malades mentaux avec les hôpitaux psychiatriques. Lever ces deux contraintes, c'est augmenter le nombre des prises en charge et assurer la diversité et la qualité des prestations en soins de santé mentale. “L'intérêt du Cism dans le cadre de la santé mentale en Algérie”, “La législation en santé mentale”, “La population prise en charge par le CISM de Guelma”, “La psychiatrie de liaison”, “Le suivi en post-cure du schizophrène”, “La prise en charge psychologique du malade asthmatique”, “La psychologie du mal-voyant”, “L'hyperactivité chez l'enfant” et “Le suicide du point de vue analytique” étaient les thèmes des interventions d'un panel de professeurs. Il est à noter que le Cism de Guelma, lequel a ouvert ses portes en 2001 avec le docteur Hamdi Ali Khodja et toute l'équipe de l'ancienne DHM (dispensaire d'hygiène mentale), vient en compensation du déficit de lits tout en se collant à l'évolution des stratégies de prise en charge du malade (de proximité). Les résultants ne se font pas attendre. L'augmentation du nombre de consultations au fil des mois est remarquable. C'est ainsi que durant la période du 1er avril 2004 au 31 mars 2005 quelque 2 908 consultations ont été enregistrées, soit une moyenne de 13 ou 14 consultations par jour ; ce qui est beaucoup. La plupart des patients relèvent du secteur sanitaire de Guelma. Il s'agit de malades régulièrement suivis, sortant de l'hôpital El Razi, ou orientés par les unités de soins de base, les psychiatres privés. Le nombre de consultations en matière de maladies chroniques (schizophrénie et dépression) occupe la première place. Ces patients nécessitent des contrôles rapprochés ce qui s'est traduit par une baisse significative des rechutes et du recours à l'hospitalisation. Plusieurs autres affections sont prises en charge par le Cism de Guelma, en particulier les victimes de stress post-traumatique (Ptsd), la toxicomanie, le suicide et les séances de psychothérapie. En somme, la diversité des soins est assurée. N. B.