Les habitants de Boumerdès ont décidé d?organiser, aujourd?hui, un rassemblement pour protester contre les arrestations de plus d?une dizaine de jeunes sinistrés, ce week-end. Ces derniers ont été interpellés au niveau du camp de toile de la cité 1 200 Logements où environ 500 familles se sont retrouvées, au lendemain du séisme du 21 mai dernier, sans toit ni ressources. D?autres arrestations sont signalées, également, dans d?autres camps de toile de cette région. Aussi, faut-il préciser que ces arrestations interviennent au lendemain des marches pacifiques organisées par des dizaines de représentants de familles sinistrées au chef-lieu de la wilaya et au village voisin d?El-Karmia (ex-Figuier) pour réclamer la prise en charge de leurs doléances, principalement l?accélération des travaux de réalisation des chalets. Ce mouvement de protestation, rappelons-le, a été déclenché par une centaine de jeunes en réaction à l?opération d?évacuation des logements menée par les autorités locales contre 350 familles sinistrées qui les ont occupés, mercredi dernier, à la suite des intempéries ayant saccagé leurs tentes et abris de fortune. Notre correspondant S.A.B. de Boumerdès a rapporté que «vendredi matin, une atmosphère électrique régnait dans la localité, où une trentaine de personnes se sont regroupées devant le siège de la daïra de Boumerdès afin de dénoncer des anomalies dans les listes des bénéficiaires». Relevant les propos d?un habitant, notre correspondant a souligné : «Des cas de favoritisme sont signalés parmi les proches des élus locaux alors que la commission d?attribution des logements pour l?établissement de listes des bénéficiaires a donné la priorité aux familles qui ont perdu leurs proches, celles blessées lors du séisme, ainsi que les familles dont les membres souffrent de maladies.» Le chef de cabinet de la wilaya a expliqué, selon notre correspondant, que «l?établissement des listes se fait par ordre de priorité selon la disponibilité des chalets». Ce dernier a aussi rappelé que «4 500 chalets sont prévus dans une première étape en plus des 4 000 logements sociaux destinés aux sinistrés.» Il précise, par ailleurs, que «concernant les personnes qui décident d?opter pour la location d?un appartement, l?État peut supporter les charges jusqu?à 15 000 DA».