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“Nous voulons des chalets”
Les sinistrés se rassemblent de nouveau devant la wilaya de Boumerdés
Publié dans Liberté le 18 - 09 - 2003

Des familles sinistrées, venues de Boumerdès, de Boudouaou et de Zemmouri, ont occupé de force les 350 logements de la cité Figuier.
Hier encore, des dizaines de sinistrés, venus principalement des camps de toile de la commune de Boumerdès, se sont rassemblés devant le siège de la wilaya pour exiger leur relogement dans des chalets. Craignant d'autres averses, surtout que le ciel était encore nuageux hier, les représentants des sinistrés tout en dénonçant le silence et le mépris affichés à leur égard par les plus hautes autorités du pays, demandent l'accélération des travaux de confortement et la redynamisation de la pose des chalets qui, selon leurs dires, s'effectuent “aux pas de tortue”. “Qu'on désigne des entreprises qualifiées pour mener de tels travaux et nous regagnerons nos domiciles”, nous dira un habitant des 1200-Logement dont le bâtiment a été classé orange 3, mais “les travaux de sa consolidation, ajoute-t-il, sont loin de tirer à leur fin”. D'autres, en revanche, affirment vouloir retourner dans leurs demeures, même au péril de leur vie.”Ce que nous avons vécu durant la nuit de lundi à mardi est cauchemardesque. Si ça continue comme ça, nous retournerons dans nos maisons, même si nous en mourrons” peste un père de famille au bout du désespoir. “S'ils croient que nous sommes faciles à berner, ils se trompent lourdement. Nous réinvestirons la rue autant de fois qu'il le faudra, jusqu'à notre relogement”, nous confie un jeune sinistré, visiblement irrité par les promesses non tenues jusque-là par les autorités.
Par ailleurs, et toujours dans la journée d'hier, des familles sinistrées, venues de Boumerdès, de Boudouaou et de Zemmouri, ont occupé de force les 350 logements de la cité Figuier, située à 3 km à l'est du chef-lieu de la wilaya. Aussitôt arrivés sur les lieux, le chef de daïra, le wali-délégué et le P/APC de Boumerdès tentèrent de convaincre “les squatters” d'évacuer ces habitations, mais en vain. Ceux-ci étaient intraitables. Pour eux, il est hors de question de retourner dans les camps de toile où “la boue ne s'est pas encore asséchée”, “On nous a dit que ces logements allaient être distribués vers la mi-septembre, mais il n'y a eu rien. Pourquoi attend-on que nos affaires, mes linges et matelas soient endommagés sous les tentes ? Nous en avons marre de ces lenteurs qui nous pénalisent davantage”, s'insurge un squatter. Pour rappel, les logements en question avaient fait l'objet d'une visite ministérielle le 17 août dernier. Ce jour-là, le ministre de l'Habitat, M. Nadir Hamimid a insisté sur la nécessité de les livrer aux sinistrés dans un délai ne dépassant pas les 15 jours. Mais, force est de constater qu'un mois plus tard, aucune liste de bénéficiaires n'a été affichée. Et ce ne sont pas forcément de vrais sinistrés qui en ont profités, puisqu'il y aurait même, selon certains témoignages, de “faux sinistrés” qui s'y seraient infiltrés.
MOHAMED B.
Les responsables bousculés par lA protestation
Un retard difficile à rattraper
Les responsables de la wilaya de Boumerdès sont très débordés, au lendemain des inondations qui ont touché les camps de sinistrés. “Les choses sont difficiles pour tout le monde. Mais, il ne faut pas oublier que nous avons eu affaire à un séisme qui a touché toute la wilaya. Il y a aussi des imprévus, comme le mauvais temps qui est à l'origine d'un certain stress chez la population. Nous le comprenons.” C'est ce que nous a déclaré, hier après-midi, le chef de cabinet, Mouloud Chérifi, sans néanmoins parvenir à cacher son irritation devant les derniers évènements qui se sont accélérés après les chutes des premières pluies de l'automne et “la nuit d'horreur” du 15 septembre dernier. Selon lui, des “premières mesures” ont été initiées pour le chef-lieu de la wilaya portant sur l'amélioration du ruissellement des eaux et la pose du gravier, ainsi que le déplacement, par la Protection civile, des familles vers de nouvelles tentes, lorsque la situation l'impose. D'autres mesures sont attendues avant la fin du mois courant et concerneraient l'affectation de 210 logements, à la cité des 350-Logements du Figuier, ainsi que 121 chalets implantés à la Sablière et au Figuier. En termes plus clairs, sur les 1 000 familles dont les habitations sont classées rouge (démolies), seules 331 d'entre elles auraient peut-être la chance de quitter les camps de toile à la fin du mois. Les autres devront patienter encore, étant donné comme l'a d'ailleurs souligné le chef de cabinet, “l'hiver est pour le 21 décembre !”. “L'installation des sinistrés en rouge se fera au fur et à mesure”, a précisé le responsable.
Quant aux familles dont les maisons ou les immeubles sont classés orange 3 et 4, elles attendront dans leurs tentes, le temps que prendront les travaux de confortement et de réhabilitation, “une fois tous les rouges casés et si des chalets sont disponibles, nous installerons certaines familles orange 3 et 4, surtout celles ayant de grands malades”, a insisté M. Chérifi, en précisant de nouveau que “la première priorité revient aux rouges”.
Interrogé sur la teneur des discussions, tenues mardi, entre le wali et les deux délégations de sinistrés, le responsable de la wilaya a révélé qu'un “langage de sincérité” a été tenu, en reconnaissant que les représentants des familles, notamment la délégation de femmes, ont fait part de leurs “inquiétudes”, notamment à propos des “échéanciers”. “Nous comprenons leurs problèmes, nous avons pu convaincre certains délégués et pas d'autres. C'est une lourde responsabilité. Ce n'est pas facile !”, a déclaré Mouloud Chérifi. Ce dernier a également affirmé, concernant les sinistrés qui ont squatté des logements, hier et avant-hier, à Boumerdès-ville (logement EPRC) et au Figuier (cité des 350-Logements), ils seront “invités à sortir aimablement”, et se conformeront aux décisions des autorités locales ; la même démarche sera suivie en direction des familles sinistrées, qui occupent encore les écoles et les instituts, “dès que la date de la rentrée sera connue”.
Comme on le voit, les responsables de la wilaya de Boumerdès continuent à se référer à l'hiver “administratif” refusant de reconnaître les retards enregistrés, aussi bien dans les travaux de confortement que dans ceux de la pose des chalets, particulièrement dans le chef-lieu de la wilaya, qui a connu le plus de dégâts (humains et matériels) un certain 21 mai 2003.
HAFIDA AMEYAR


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