Motivation n Indiscutablement, Internet a été un formidable facteur encourageant les Algériens à apprendre à manipuler un PC. Offrant une opportunité de s?ouvrir sur le monde, Internet a captivé les Algériens les poussant à envahir les cybercafés dont le nombre dépasse 5 000 à travers le territoire national, selon les dernières estimations. Dans ces lieux, se côtoient toutes les classes sociales ainsi que tous les niveaux intellectuels. Plus de barrières sauf celle de la maîtrise d?un PC. Certains l?apprennent sur le tas. En effet, les gérants d?un cybercafé n?exigent pas à leurs internautes un diplôme prouvant qu?ils savent manipuler un matériel qui a coûté les yeux de la tête. Accès libre donc et l?Algérien s?est saisi de cet outil pour découvrir de nouvelles sensations. Selon une étude réalisée en 1999 par Internet Arab Magazine, ce sont les personnes qui ont fait le moins d?études qui se connectent le plus à internet, et donc, utilisent le plus un PC. Le chat, bien sûr, explique en partie ce «paradoxe». C?est ainsi qu?en 2000, l?Isesco publiera un rapport indiquant le nombre d?internautes dans chaque pays arabe. Les champions sont les Egyptiens (440 000), suivis des Emirats arabes unis, (400 000) et l?Arabie saoudite (300 000). La Tunisie s?est classée quatrième avec 110 000 internautes. L?Algérie, quant à elle, occupe la treizième place avec 20 000 internautes. Il faut dire que, depuis, le chiffre est monté en flèche selon l?Arpt, pour atteindre les 800 000 internautes, alors que pour la même année la Tunisie est passée à 350 000. Notons que le nombre de la population n?est pas le même pour les deux pays, ce qui implique un taux d?utilisation plus important en Algérie par rapport à la Tunisie. Un autre inconvénient risque cependant de freiner la progression de l?utilisation d?internet en Algérie. Il s?agit de l?indisponibilité des lignes téléphoniques fixes, indispensables à une connexion. Sur ce plan, le représentant d?Algérie Télécom, partenaire dans la campagne (Un PC par foyer) indiquera, lors de la cérémonie de lancement, que AT compte couvrir la demande à travers le territoire national dans des délais très brefs. Cela permettra à certaines zones de sortir de leur torpeur et de se connecter à la grande toile. Cela bien sûr, si le débit est suffisant. Autant de conditions qui, une fois réunies, permettront à l?Algérie de rejoindre le peloton de tête en matière de diffusion et d?utilisation efficace des TIC comme le prévoit la Banque mondiale puisque l?impact de cette croissance, pour 2007, devrait être similaire à celui de la plupart des pays plus avancés : 2,7 milliards de dollars pour la valeur du marché des TIC, une moyenne de dépense par habitant de 35 dollars US et 4,1 % du PIB, indique le rapport.