Pratiques n Non-respect des contrats d?achat, retard de livraison de voitures et vente de pièces défectueuses. Les droits des consommateurs sont bafoués par des concessionnaires peu scrupuleux. Le ministre promet de sévir. Le ministre du Commerce a lancé solennellement un avertissement aux concessionnaires de marques de véhicules. Les griefs retenus contre eux sont nombreux : non-respect de contrats de vente, absence de services après-vente et retards flagrants dans les délais de livraison. Le constat est peu reluisant pour les concessionnaires qui s?adonnent à un commerce peu soucieux des lois et des réglementations. Hachemi Djaâboub a, dans ce cadre, promis de promulguer un décret exécutif qui réglemente l?activité des concessionnaires des marques de véhicules en promettant des sanctions et des mesures dissuasives contre les «pratiques frauduleuses». Lors d?une rencontre avec le mouvement associatif au siège de la Caci, le ministre du Commerce a haussé le ton en s'adressant aux représentants des constructeurs de véhicules. «Les citoyens sont lésés et leurs droits sont bafoués par ces concessionnaires. Ils ne respectent pas les clauses de contrats», a-t-il indiqué. Face à cet état de fait, le ministre invite les citoyens à exiger, lors de l?achat de véhicules, «de prendre dans les détails les termes du contrat». Pour le ministre, l?implication des associations de défense de consommateurs est cruciale. Il promet d?accorder des enveloppes budgétaires à ces dernières et de leur offrir gratuitement des sièges au niveau des Chambres de commerce régionales. Parallèlement à ces actions, le ministre a révélé qu?une agence nationale pour la défense des consommateurs est en cours de réalisation. Outre la création d?une école de formation des agents de contrôle et de la révision de l?arsenal juridique sur la répression des fraudes et le contrôle de qualité. Par ailleurs, Hachemi Djaâboub a été ferme en dénonçant la montée en force de la publicité mensongère et les tromperies au niveau du commerce. Les produits alimentaires d?origine inconnue pénètrent facilement le marché. Il a relevé beaucoup d?infractions allant du défaut d?étiquetage et d?emballage jusqu'à la rupture de la chaîne du froid et fausses indications sur le poids et les normes de qualité. Les services de contrôle ont fermé 1 600 magasins et 18 000 poursuites judiciaires ont été menées à l?encontre de commerçants malhonnêtes. Le marché algérien est devenu permissif au point de compromettre la santé des citoyens. Cette année, près de 5 400 cas d?intoxications alimentaires ont été enregistrés. Là également, le ministre a annoncé des mesures dissuasives pour juguler ces fléaux. Il s?agit de réviser le système du Codex alimentaire (lois sur les produits alimentaires) et de créer 1 500 postes budgétaires pour les services de contrôle de qualité. D?autres lois sont également à l?étude.