?uvre n Dubaï, tout comme ses s?urs de la fédération des Emirats arabes unis (EAU), est redevable, dans son développement, à ses ressources énergétiques, mais aussi, du témoignage de tous, au dévouement de ses dirigeants. «Le développement des Emirats a été à la fois, cause et conséquence de la stratégie permanente de sédentarisation et d'aménagement du territoire, suivie par Cheikh Zayed», conclut un compte rendu de la visite aux EAU, d'une délégation du groupe sénatorial France-Pays du Golfe, du 9 au 16 mai 1998. Depuis l'indépendance de 1971, la politique voulue par Cheikh Zayed de redistribution de la rente pétrolière, issue d'Abu Dhabi pour l'essentiel (80 % des revenus), a puissamment contribué à préserver la cohésion de la Fédération en enrichissant la société émirienne tout entière. De surcroît, les Emirats ne se sont pas contentés de vivre de cette rente, mais se sont engagés dans une politique de diversification ambitieuse. Le 3 décembre 1996, au lendemain de la célébration du 25e anniversaire de la Fédération, Cheikh Zayed a été réélu président de la Fédération, pour la sixième fois depuis la fondation de l'Etat. Cheikh Maktoum Bin Rashid Al Maktoum, émir de Dubaï, a été également réélu vice-président et Premier ministre. Ainsi, «le cheikh Zayed a mené son pays vers la réforme et en a fait le centre commercial et financier de la région. Il a également joué un rôle de premier ordre dans la formation du Conseil de coopération du Golfe, qui a officiellement vu le jour en 1981 à Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis», comme l?a déclaré le Premier ministre canadien Paul Martin à la suite du décès du président des Emirats arabes unis, le cheikh Zayed Ben Sultan al Nahyan survenu, en octobre 2004, à l?âge de 86 ans. L'émir d'Abou Dhabi, cheikh Khalifa Ben Zayed Al Nahyane, sera élu, pour lui succéder avec l?intention de continuer l??uvre de son père au poste de président de la Fédération des Emirats arabes unis. Dubaï, de son côté, verra son nom intimement lié à celui de Rashid Al-Maktoum, qui comprend que la manne pétrolière ne durera pas éternellement. Il a une idée de génie : il fait construire le plus grand port artificiel du monde et crée une zone franche qui, au carrefour de trois continents, devient bientôt l'un des grands lieux du commerce mondial. Son fils, Mohammed bin Rashid Al-Maktoum, actuel cheikh de Dubaï, n'avait plus qu'à façonner l'écrin de cette fortune pour rejoindre, à grands frais et grandes enjambées, le club très fermé des villes en avance sur leur temps. Dubaï et ses six autres s?urs connaissent aujourd?hui, un progrès sans précédent. Grâce, bien sûr, à leurs ressources énergétiques, mais aussi au génie de leurs dirigeants.