Robert Clark, un Noir américain de 45 ans, a été libéré jeudi de sa prison en Georgie (sud-est), après avoir été innocenté, grâce à des tests d'ADN, des accusations de viol retenues contre lui. «Je ne suis pas amer. Je retrouve ma famille», a-t-il déclaré vendredi sur CNN, affichant un sourire radieux. «Tout ça me paraît irréel. Hier, quand je suis sorti de la prison, c'était irréel. Mais je suis rentré. Je suis sorti», a-t-il ajouté, visiblement ému. La veille, à sa sortie de prison après 24 ans derrière les barreaux, il avait déclaré : «Dieu merci, c'est fini !» Incarcéré à l'âge de 21 ans, il a passé toute sa vie adulte derrière les barreaux pour un viol et un enlèvement, commis en 1981 par un homme qu'il connaissait. Les tests d'ADN ont d'abord montré que Clark était innocent. Ensuite, une analyse des banques de données locales et fédérales ont permis de montrer que cet ADN appartenait à un certain Tony Arnold, incarcéré pour des crimes commis pendant que Clark était en prison. Un collectif de juristes spécialisés dans ce genre d'affaires admet que Robert Clark serait la 164e personne condamnée puis innocentée aux Etats-Unis grâce à des tests d'ADN. Ce collectif, qui s'est emparé du cas de M. Clark fin 2003, avait obtenu une analyse des traces d'ADN collectées sur la victime en 1981. Après de nombreux retards de procédure, les résultats ont été connus en novembre.