Des policiers, puissamment armés, patrouillaient, ce dimanche matin, dans la capitale des Maldives après des émeutes sans précédent dans cet archipel de l'océan Indien, paradis des touristes. Un couvre-feu imposé pour la nuit a été levé, mais la cour suprême, le parlement, le siège de la commission électorale et un centre de conférence de Male étaient gardés au lendemain de violences déclenchées par des foules rendues furieuses par la mort d'un homme en prison dans des conditions obscures, ont déclaré des habitants et des responsables locaux. Les administrations étaient ouvertes dimanche, un jour ouvrable dans ces îles musulmanes peuplées de 250 000 habitants, mais les écoles de la capitale sont restées fermées. Les violences ont commencé quand la police a informé samedi ses proches qu'un condamné pour trafic de drogue était mort deux jours plus tôt lors d'une émeute dans une prison. La famille a alors transporté le corps de Haasan Eevan Naseem dans un cimetière et exposé ses blessures en public. Dans les violences qui ont suivi, les émeutiers ont incendié des bâtiments publics et des véhicules dans les rues de la capitale, une ville de 80 000 habitants. La police a répliqué à coups de grenades lacrymogènes.