Festival n Plusieurs jeunes groupes continuent d??uvrer et d?agir pour un public continuellement à l?affût de nouveautés. La salle Ibn-Zeydoun (Ryad el-Feth) abrite, à partir de ce soir et jusqu?au 15 décembre, Lelahel Festival, un festival de métal qui se tient pour la quatrième année consécutive, auquel plusieurs groupes algériens participent : Rahdj, Exile, ALG3, Once, Vacuum? «Ce festival est un genre de rappel, c?est pour dire que ce genre de musique fait partie du paysage musical algérien», a déclaré Redouane Aouameur. Et d?ajouter : «Le public y est. Il se trouve que l?on ne donne pas d?importance à ce style de musique. On ne lui prête pas assez de scène. Rares sont ceux qui y croient.» Ainsi, Redouane Aouameur, organisateur du festival, et aussi bassiste vocaliste des groupes Litham et Carnavage, déplore la quasi-inexistence d?un environnement, artistiquement parlant, favorisant l?émergence et le développement d?un tel genre musical. En effet, le métal, un genre de musique très particulier aux sons forts et percutants, existe en Algérie depuis plus d?une dizaine d?années. Il est apparu sur la scène avec de nombreux groupes, à l?instar de Litham. Certaines formations se sont retirées de la scène, d?autres ont poursuivi leur chemin. En dépit des difficultés que peut rencontrer le métal, plusieurs jeunes groupes continuent d??uvrer et d?agir sur le public, de plus en plus attentif, continuellement à l?affût de nouveautés et de sonorités inédites. Ainsi, d?autres jeunes groupes, toujours passionnés par la musique et motivés par la scène, voient le jour et ne cessent d?investir le paysage musical algérien. Lelahel Festival est là pour en témoigner. Lelahel Festival ? Lelahel qui signifie «ange de l?inspiration artistique» ? a pour objectif de promouvoir et de vulgariser le métal. Redouane Aouameur en fait ainsi une tradition plus qu?une manifestation temporaire, d?où les nombreuses éditions. Le métal est une musique forte et retentissante, aux sonorités agressives et violentes, d?où l?image de rebelle prêtée aux adeptes de ce genre musical. «Ils sont rebelles à leur manière, ça reste cependant dans le conventionnel, ce ne sont pas des hors-la-loi», explique Redouane Aouameur, qui insiste sur le fait que les «métalistes» sont d?une grande sensibilité puisqu?ils parlent dans leurs chansons de la société, de leur vécu et des choses de la vie, c?est-à-dire des choses existentielles. «Ce sont des chansons engagées», nous dit-il en guise de conclusion.