Abracadabrante est le moins que l'on puisse dire la situation dans laquelle se trouve un jeune promoteur de la ville de Aïn Taya dans la wilaya d'Alger. Après plus de sept années passées dans la presse écrite, en tant que journaliste, ce dernier décide de lancer une agence de communication dans le cadre de l'Ansej. Attestation d'éligibilité en main, il décide de déposer son dossier à l'agence BNA de Aïn Taya, la plus proche de chez lui, en date du 29 mai 2005. Le 24 juillet 2005, le directeur de l'agence, accompagné de la responsable du crédit, effectue la visite au lieu devant servir de siège social pour l'agence, à savoir son logement personnel inoccupé, un F3 en duplex. Après une longue attente, le directeur de l'agence lui signifia contre toute attente que le lieu n'était pas approprié. Pis, il se voit signifier verbalement le 1er février dernier que son dossier a été rejeté pour motif de « mauvais placement du local » ! Ce jeune promoteur, ne s'avouant pas vaincu, adresse un courrier le 1er février au directeur de l'agence, avec copies, entre autres, à la DG de la BNA, DG de l'Ansej, services du chef du gouvernement, où furent relevées toutes les péripéties constatées. A la direction régionale de Rouiba, on le rassure qu'il aura son crédit « dans un délai, maximum, d'une semaine ». Malheureusement, près de deux mois après cette rencontre, rien n'a encore été décidé. Pourtant, les recommandations de la tutelle sont claires au sujet du traitement des dossiers Ansej, qui ne devraient pas dépasser les trois mois, mais aussi celles du ministre des Finances, Mourad Medelci, qui déclare : « Il n'est pas acceptable que les institutions bancaires consacrent des délais exagérément longs, dépassant souvent six mois pour l'étude de dossiers Ansej. Les banques sont sommées de traiter lesdits dossiers dans un délai n'excédant pas deux mois », (El Watan Supplément économie du 16 au 22 janvier 2006 p. 4). En attendant, ce promoteur, las et désabusé, continue de poireauter en attendant qu'un de ces « responsables » daigne donner suite à ce dossier qui, le 29 mai prochain, bouclera une année. Voilà un exemple des « facilités » dont certains responsables en font leur credo.