Aït Oumalou - Image n Une grande plateforme rappelle aux passants que le projet est en souffrance depuis 2003. L'assemblée, qui a géré Aït Oumalou durant le mandat 1979-2002, a inscrit sur le budget communal dans le cadre des Plans communaux de développement (PCD) un projet d'une salle polyvalente d'une capacité de 400 places (gradins) dans le village Ifnaïene sur un terrain accidenté d'une superficie de 1 383 m2. Le projet, en dépit de sa consistance, n'a été évalué qu'à 4 millions de dinars. Une première tranche de 2 millions a été dégagée sur le PCD de 2001 et une seconde, d?un même montant, l'a été sur celui de 2002. Les travaux de terrassement ont été réalisés et l'enveloppe consommée. Aujourd'hui une grande plateforme rappelle aux passants que le projet est en souffrance depuis 2003. Son coût a été réévalué à onze millions de dinars. La question qui s'impose, et que le wali n'a pas manqué de se poser lors d'une visite sur les lieux il y a quelques semaines, est pourquoi l'inscription d'un projet d'une telle envergure sur le budget communal ? Hocine Ouadhah a, en effet, clairement signifié que celui-ci, de par son coût, ne peut être inscrit que dans le cadre du sectoriel, faisant remarquer que la charpente à elle seule nécessitera au minimum un milliard de centimes. Etonnant effectivement qu'un tel projet ait été pensé alors que les fonds qu'il a mobilisés auraient été plus utiles ailleurs, dans l'aménagement des routes du village par exemple ou la réalisation d'une petite salle de sport, surtout qu'il ne s'agit pas d'un grand village ? Autre destination, autre projet «mal étudié» : 5 grands locaux réalisés dans un village enclavé. Le montant est de 3 760 000 DA et le taux d'avancement des travaux est de 60%. Des logements sont construits au niveau desdits locaux. Jusque-là tout va bien. Le hic se situe dans l'endroit où le projet a été implanté ; en effet, réalisés dans un endroit enclavé, lesdits locaux n'ont pas trouvé preneurs nous dit-on sur place. Aussi on se penche sur l'éventualité de céder la bâtisse à la garde communale. Tablabalt, avec ses 3 000 habitants, est le plus grand village d'Aït Oumalou. Il ne dispose, pour la prise en charge des malades, que d'une ancienne et vétuste salle de soins. Une infrastructure datant de l'époque coloniale et qui n'est desservie que par une étroite piste. Aucun accès motorisé n'a été aménagé. Les autorités locales, ainsi qu'un médecin y exerçant ont proposé au wali sa démolition et la construction d'une nouvelle infrastructure plus adéquate à sa place. Il a été également proposé de transférer, en attendant la concrétisation du projet , ladite salle de soins dans deux classes d'une école primaire située à proximité de cette salle. L'école du village a bénéficié d'une opération d'aménagement et de réparation de la cantine scolaire pour un montant de 500 000 DA. Les travaux sont achevés à 95% et la livraison est prévue dans une semaine. Direction le «stade communal». L'intitulé du projet est loin de refléter la réalité. En fait, il ne s'agit que d'une aire de jeux, ne répondant pas aux dimensions requises, celle-ci ne peut être homologuée. Le projet est dans un état de délabrement avancé et les vestiaires ont été saccagés.