Résumé de la 1re partie n Martin Vallet découvre dans l?appartement le corps du jeune Dumas sans vie ainsi que Noémie Delaunay, la patronne, grièvement blessée. Aucune effraction et aucun témoin des faits. Noémie, qui respire encore, a été transportée à l?hôpital. Le commissaire attend beaucoup de l'interrogatoire du jeune homme. Car les premières constatations qu'il a faites sont troublantes. ll n'y a pas eu d'effraction. Un tiroir du bureau de Noémie Delaunay a été ouvert et vidé, de même que son coffre à bijoux, dans la chambre. Rien d'autre n'a été touché dans l'appartement... De plus, il se souvient vaguement d'une histoire pas très claire à propos de Noémie Delaunay et il compte sur le premier vendeur pour lui rafraîchir la mémoire... ? Parlez-moi du passé de votre patronne. Martin VaIlet a parfaitement saisi. ? Vous voulez dire son premier mari, monsieur Armand... Armand Delaunay : maintenant le commissaire Guesnot se souvient. C'était il y a cinq ans environ. Le mari de Noémie avait disparu, paraît-il, en emportant les bijoux de sa femme. Des bruits avaient couru pendant quelque temps à ce sujet. ll y avait eu une enquête discrète dont le commissaire Guesnot ne s?était pas personnellement occupé, et l'affaire avait été classée. ? Qu'est-ce qu'on a pensé, au magasin, quand Armand Delaunay est parti ? Martin VaIlet semble hésiter un instant... Après avoir baissé les yeux, il regarde le commissaire. ? Autant vous dire la vérité. Cela n'aIlait pas bien entre monsieur Armand et madame Noémie. lis se disputaient souvent, même en présence du personnel. A plusieurs reprises, elle a menacé de le tuer. Madame Noémie est une femme très virulente. ll faut dire que monsieur Armand s'intéressait beaucoup à... la clientèle. Et madame Noémie de son côté, avec Joseph Dumas, qui était alors premier vendeur... Enfin, vous me comprenez. ? Bref, vous accusiez tous Noémie Delaunay d'avoir tué son mari avec la complicité de Joseph Dumas ? Martin VaIlet hésite encore avant de répondre en fin de compte : ? Oui. ? Est-ce que, depuis son «départ», Armand Delaunay a donné de ses nouvelles ? ? Jamais. ? Madame Delaunay n'était pas surprise ? ? Non. Elle disait qu'il était parti faire fortune en Amérique avec l'argent qu'il lui avait volé. ? Parlez-moi d'elle et de ce Joseph Dumas. lIs avaient une grande différence d'âge. Martin VaIlet a, malgré lui, une pointe d?amertume dans la voix. ? Dix-sept ans. Nous avions le même âge, Joseph et moi... Oh ! Cela n'a pas traîné. Un mois après, il s'instaIlait dans l'appartement. Le commissaire Guesnot écoute manifestement avec le plus grand intérêt. ? Je vois. Et, entre eux, cela aIlait comment ? ? Au début, très bien. Mettez-vous à la place de Joseph : l'argent, l'oisiveté... D'autant que madame Noémie est plutôt attirante. Seulement, il y a quelque temps, tout comme monsieur Armand, il a commencé à s'intéresser aux clientes... ? Et ils se sont disputés ? ? Oui. ? Et elle a menacé de le tuer ? ? Oui. Le commissaire Guesnot se lève. ? Je vous remercie, monsieur... (à suivre...)