Résumé de la 3e partie n Noémie est accusée de deux assassinats par le commissaire. L?affaire allait être close. Elle, seul témoin des faits, s?est donné la mort. Pourtant un fait étrange se produit? Trois novembre 1903. Le commissaire François Guesnot est dans son bureau. ll a presque oublié l?affaire Noémie Delaunay, classée avec la mort de l'inculpée. Malgré l'ultime protestation d'innocence de la marchande de frivolités, le commissaire n'a jamais remis en doute le bien-fondé de son enquête. Pour lui, elle avait bel et bien tué son mari et son amant. Aussi, le commissaire François Guesnot a-t-il la plus désagréable surprise de sa vie quand le planton de service vient lui annoncer : ? Monsieur le commissaire, il y a là un certain Armand Delaunay qui désire vous voir... Le commissaire porte la main à son faux coI. Ce n'est pas possible ! C'est un homonyme, cela existe, les homonymes... Mais le planton précise : ? Il dit qu'il est le veuf d'une certaine Noémie Delaunay et qu'il a des choses importantes à vous dire. Le commissaire Guesnot n'a plus qu'à ordonner au planton d'une voix blanche : ? Faites entrer... Dès qu'Armand Delaunay pénètre dans son bureau, le commissaire a la certitude que la maIheureuse marchande de frivolités n'avait pas menti : cet homme est bien un assassin... Armand Delaunay a quarante-cinq ans environ. Son visage buriné par la fréquentation des pays exotiques a quelque chose de dur et de veule à la fois. ll correspond tout à fait au type de l'homme sans scrupule capable de tout pour de l'argent... ? Vous arrivez bien tard, monsieur Delaunay ! Armand Delaunay parle d'une voix douce. ? C'est que j'étais loin quand j'ai appris la terrible nouvelle, comme cela, par hasard, dans un journal de Paris. J'étais au Brésil et j'ai pris le premier bateau pour la France... Quand je pense qu'elle est morte parce qu'on l'accusait de m?avoir tué ! Le commissaire trouve le personnage de plus en plus déplaisant. ? Et que venez-vous faire ici ? Elle est morte et enterrée. Pour l'avoir quittée et laissée sans nouvelles depuis cinq ans, je suppose que vous ne devez pas la pleurer beaucoup. Le mari de Noémie a l'air gêné, mais il répond tout de même. ? Autant vous dire la vérité, monsieur le commissaire. Comme Noémie n'avait pas d'enfant, je suis son seuI héritier. Alors vous comprenez... Le commissaire comprend. Et il décide de frapper un grand coup. ? Je vais vous la dire, moi, la vérité ! Vous n'arrivez pas du Brésil. Ou plutôt, vous en êtes rentré, il y a un peu plus d'un mois et demi, avant votre meurtre. Car c'est vous l'agresseur de madame Delaunay et l'assassin de Joseph Dumas. La pauvre femme avait raison ! Armand Delaunay ne perd pas son sang-froid. Il prend une expression apitoyée. ? Je sais que la malheureuse Noémie a prétendu cela. Mais comment pouvez-vous le croire ? Elle n'était plus elle-même après ce drame. Le commissaire Guesnot continue : ? Après votre meurtre, vous vous êtes caché quelque part en France en attendant que les choses s'arrangent. Et non seulement les choses se sont arrangées, puisque madame Delaunay a été arrêtée par ma faute, mais vous avez appris sa mort... (à suivre...)