Record n 30% de la production nationale de la pomme de terre proviennent de Aïn Defla. Ce qui fait de cette région une source de revenus et d?embauche pour les jeunes. Aïn Defla reste l?une des régions les plus importantes de production de la pomme de terre. Selon la direction des services agricoles, près de 4,5 millions de quintaux sont produits annuellement soit l?équivalent de 30% de la production nationale. Durant cette période, c?est un véritable rush de jeunes qui investissent les terres de cette région pour la récolte de la pomme de terre. En effet, plus de la moitié des 130 000 habitants vivent de ressources agricoles dont la pomme de terre constitue la raison d?être des petits cultivateurs. A la différence des autres régions, les opportunités d?emploi temporaire existent avec une prépondérance de jeunes qui font de cette activité une source de revenus. A El-Amra, Abadia, Mekhatria ou encore à Sidi Lakhdar, Bourached et autres localités, la même image s'offre à ceux qui passent à proximité d'un champ de pommes de terre. Dès le matin, les champs grouillent de jeunes, généralement des lycéens et des sans-emploi. Munis d'une pioche, ces jeunes embauchés, une trentaine selon la superficie, s'attellent à la tâche pour remplir le maximum de caisses vides jetées pêle-mêle par centaines. Dans les champs de pommes de terre, on est rémunéré au nombre de caisses remplies, en évaluant la moyenne par jour à 25 caisses pour un coût de 20 DA la caisse. Djillali a 25 ans et affirme ne pas rechigner devant aucune activité, «pourvu qu'elle soit légale» en ajoutant que «gagner 400 DA ou 500 DA par jour, n'est pas donné à tous les jeunes.» Abdelkader, un lycéen en classe terminale, affirme qu'il fait ce travail depuis au moins quatre ans. «Je passe tous mes week-ends dans les champs de pommes de terre durant la récolte», indique-t-il. Nourredine, un autre lycéen soutient, «si j'ai mon bac, je ferai des études universitaires et continuerai, à défaut de trouver un emploi, de récolter de la pomme de terre, car j'ai le sentiment d'avoir une dette envers ma famille».