Constat n Le ramadan 2005 a été, incontestablement, le plus clément pour les petites bourses grâce à la baisse et à la stabilité des prix des produits alimentaires. Au grand bonheur des ménagères, l'accessibilité des prix était accompagnée de l'abondance des produits. Une situation observée dans pratiquement tous les marchés et sur l?ensemble du territoire national où les prix affichés étaient identiques ou marquant un léger écart. Les viandes et poissons (à quelques exceptions), congelés ou pas, ont connu également un intérêt similaire, au vu de leurs prix accessibles à une vaste frange de la population, alors que le poulet était vendu, les derniers jours, à 160 DA le kilo. Le fait le plus marquant pour toutes les ménagères est que le prix des viandes, rouge ou blanche, qui s'écoulaient à prix d'or pendant des années en cette période sacrée, n?a paradoxalement pas bougé, voire baissé. Ce rabais peut être estimé à 100 DA dans certaines régions du pays. Les autres produits de large consommation restaient, eux aussi, abordables, variant, selon les régions, de 25 à 45 DA/kg pour la tomate, de 35 à 40 DA/kg pour la courgette et de 25 à 30 DA/kg pour la carotte. Le prix de la pomme de terre, aliment de base, a oscillé entre 19 et 22 DA/kg contre 70 DA/kg en moyenne l'année dernière, fait inédit depuis plusieurs années. Cette stabilité exceptionnelle des prix des produits agricoles de large consommation, ainsi que ceux des viandes, a dû même se poursuivre au-delà de ce mois à forte demande. Les autorités concernées imputent cet état de fait à plusieurs facteurs, dont notamment l?augmentation de l?offre de certains produits alimentaires et l'amélioration de l'organisation du secteur, notamment les importations de viandes. En somme, cette réorganisation aurait conduit à un meilleur équilibre entre l'offre et la demande. Outre le comportement plus raisonnable des jeûneurs qui n?auraient pas cédé à la psychose de la pénurie, il reste à dire, néanmoins, que malgré cette offre variée et alléchante, beaucoup de pères de famille ont revu, depuis longtemps, à la baisse leurs habitudes alimentaire, se contentant de l?essentiel.