Ambiance n Des milliers de personnes venant de toutes les régions d'Algérie affluaient ce matin vers Alger pour réserver un accueil triomphal au président. Des bus et des minibus ont été mobilisés par les APW et les APC de plusieurs wilayas à travers le territoire national pour faciliter le déplacement des foules en direction de la capitale pour accueillir le président. Sur les ondes de Radio Mitidja, on pouvait entendre, depuis jeudi dernier, l?animateur citer le nombre de bus en partance du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla. «25 bus démarreront à partir de quatre heures et demie du matin», disait-il. «A Chlef, deux trains d?une capacité de 4 000 passagers quitteront la gare, dès quatre heures et demie du matin», poursuit-il. Des minibus Karsan ont été réquisitionnés travers tout le territoire national pour démarrer toujours à la même heure ? quatre heures et demie ? en direction de l?aéroport international Houari-Boumediene. Ces appels trouveront un écho favorable auprès des populations, puisque, le 31 décembre, à l?aube, les premiers bus entrent dans Alger. Certains se sont donné rendez-vous à la gare routière de Tafourah avant de prendre la direction de l?aéroport. Une ambiance festive a marqué l?endroit devant le regard amusé des voyageurs qui «fréquentent» quotidiennement cette gare. Dès l'aube, les accès de la capitale ont été bloqués par des centaines d?autocars, des taxis et des voitures particulières, reconnaissables à leurs immatriculations de l?intérieur du pays, alors que d'autres étaient déjà stationnés le long de la route moutonnière ou sur les places publiques. Des milliers de personnes de tout âge marchaient le long de cette route pour se rapprocher de la place de la Concorde, point de passage du cortège présidentiel. Troupes folkloriques en tête, d'autres étaient déjà en fête, scandant des slogans favorables au chef de l'Etat quant à sa santé et arborant ses portraits. Les bus, qui continuaient d'arriver après avoir roulé une partie de la nuit, résonnaient des sons des bombardes, des karkabous et des tambours. D'énormes bouchons de plusieurs kilomètres étaient formés, au grand dam des Algérois qui ne pourront pas rejoindre leur lieu de travail à l'heure alors que des policiers, chaussures et gants blancs, formaient déjà une longue haie le long du parcours que devait emprunter le cortège de l'aéroport au palais présidentiel d'El-Mouradia.