Infrastructures n La situation des abattoirs est des plus inquiétantes au point que l?inspection vétérinaire de la wilaya d'Oran la qualifie de «catastrophique». Les abattoirs communaux situés au quartier Nasr (ex-Saint Hubert) construits dans les années 50 du siècle dernier méritent davantage d?attention de la part des autorités de la commune d?Oran dont ils relèvent, estiment des anciens responsables de ces structures. Les abattoirs d?Oran ne disposent pas de balances, les équipements de ce genre disponibles tombent souvent en panne, ce qui constitue une entrave aux activités et transactions commerciales qui s?y déroulent. Ces infrastructures, qui engrangent des rentrées estimées à 13 millions de dinars annuellement et s?étendant sur une surface de 14 ha, font face à une rude concurrence de la part des abattoirs clandestins situés dans les zones rurales de la wilaya. Les abattoirs d?Oran drainent les éleveurs de bétail de toutes les wilayas de l?ouest et du sud-ouest du pays qui viennent céder leurs bêtes. Près de 4 500 têtes ovines et bovines sont proposées à la vente chaque semaine dans ces structures qui n?ont pas fait l?objet, jusqu?à présent, d?un plan de restructuration pour se mettre au diapason du développement économique que connaît la wilaya. La situation des abattoirs est des plus inquiétantes au point que l?inspection vétérinaire de la wilaya d'Oran, dans un rapport adressé aux autorités concernées, la qualifie de «catastrophique». Les dysfonctionnements relevés dans le même rapport sont nombreux au niveau de ces structures qui comprennent 5 salles où sont égorgés moutons, vaches et chevaux dont les viandes sont destinées à la consommation. Au niveau de ces salles, les chambres froides sont en panne depuis des mois, ce qui rend difficile le travail des vétérinaires qui doivent conserver les carcasses suspectes en vue d?un examen approfondi afin de s?assurer de leur bonne qualité. A ce sujet, le responsable des affaires économiques de l?APC d?Oran a indiqué que la remise en marche des chambres froides a été inscrite au titre du plan de réhabilitation des abattoirs pour l?année 2006. La question des incinérateurs utilisés pour détruire les abats impropres à la consommation et autres déchets a été également soulevée dans le rapport. Le même responsable communal a précisé que ce genre d?équipement est actuellement indisponible sur le marché national et que tous les déchets sont jetés à la décharge d?El-Kerma, à la périphérie d?Oran.