Prévention n En vue d?assurer la santé du cheptel ovin, le ministère de l?Agriculture et du Développement rural a lancé une campagne de vaccination contre la clavelée, une maladie qui pourrait décimer le cheptel. «Cette campagne a été entièrement financée sur le budget de l?Etat et s?est étalée sur une période de trois mois (mai-juillet 2005). Les vétérinaires privés ont été mandatés pour la vaccination du cheptel notamment dans les régions enclavées du pays. Je peux dire aujourd?hui que notre cheptel se porte bien», souligne le docteur Abda. Les statistiques de l?abattage transmises par les services concernés des différentes wilayas du pays sont, selon le même responsable, des indices significatifs sur l?amélioration des conditions d?élevage appuyées, bien évidemment, par l?abondante pluviosité enregistrée ces dernières années. A l?approche de l?Aïd, des directives sont adressées par le ministère aux Directions des services agricoles (DSA) des 48 wilayas pour la préservation de la santé publique. «A cet effet, les collectivités locales sont appelées à réserver des espaces aménagés à la vente des moutons dans le respect des conditions d?hygiène. Les services vétérinaires sont présents quotidiennement sur les lieux pour contrôler le cheptel», explique encore notre interlocuteur, précisant, toutefois, que son département procède, par le biais des différents médias et l?affichage dans les espaces publics, à orienter les citoyens vers ces lieux. «Les citoyens et les vendeurs doivent savoir que ces espaces sont aussi sécurisés et celui qui veut faire son marché ailleurs n?aura qu?à assumer sa responsabilité.» L?année dernière a connu, faut-il le rappeler, plusieurs cas de vol et d?agressions ayant ciblé aussi bien les vendeurs que les clients dans les «coins anarchiques» aux abords des routes à Alger. Pour le jour du sacrifice rituel, le Dr Abada fera savoir que les 500 abattoirs, équipés de tous les moyens nécessaires, seront ouverts gratuitement au public. 2 500 vétérinaires seront mobilisés pour effectuer le contrôle des abattages et récupérer, de même, les produits impropres à la consommation en vue d?éviter les maladies causées par la consommation de ces abats par les chiens et les chats, notamment le kyste, hydatique. Sur les dix-neuf millions de têtes d?ovins, notre interlocuteur prévoit l?abattage de quelque deux millions cinq cent mille le jour du sacrifice. La baisse enregistrée dans le prix des moutons cette année, comparativement aux années précédentes, est due, selon le Dr Abda, au nombre important de têtes qui a connu une augmentation de 13 millions en 1995 à plus de 19 millions actuellement ainsi qu?à l?abondance du fourrage. (*) Sous-directeur du contrôle sanitaire et de l?hygiène alimentaire au ministère de l'Agriculture.