Quand ils n?arrivent pas à se placer dans les sociétés étrangères ou les multinationales, nos cadres émigrent, pas toujours de gaieté de c?ur. C?est que le minimum à même de les motiver est inexistant. La gestion et la valorisation des ressources humaines sont un aspect totalement ignoré chez nous. «La différence entre un jardin et un désert, ce n?est pas l?eau, mais l?homme.» Cet adage populaire, bien de chez nous, peut aisément être transposable au domaine économique. En effet, la distinction entre une entreprise qui réussit et une autre qui végète repose, avant tout, sur la qualité de son «management» (gestion) des ressources humaines (MRH). Une gestion bien pensée, bien étudiée et adaptée permet de mobiliser pleinement les employés pour un meilleur rendement personnel de chacun et une productivité croissante de l?entreprise, expliquent les spécialistes en la matière. Face au contexte de la concurrence internationale et d?ouverture du marché national, mais surtout face aux nouvelles exigences de la mondialisation basées sur des normes de qualités universelles, la valorisation des compétences s?est imposée au niveau des compagnies nationales comme principale source de création, de performance et de richesse. La philosophie de départ d?un management efficace des ressources humaines est d?offrir aux employés des perspectives de carrière fondées sur le libre choix de chacun et sur ses capacités et compétences mises en compétition de façon transparente et équitable. Mais qu?en est-il de tous ces critères, notamment de leur application en Algérie ? Combien d?entreprises disposent d?une direction des ressources humaines ? Y a-t-il une différence entre le secteur public et le privé ? De l?avis des analystes, beaucoup reste à faire pour «bien mettre les aptitudes acquises au service de la machine économique».