Les autochtones canadiens adultes qui vivaient autrefois dans des réserves et se sont installés en ville, souffrent dans 45% des cas de maladies chroniques, soit un taux supérieur à la population nationale, indique une étude portant sur 700 000 Canadiens issus des réserves et désignés comme «aborigènes». Il s'agit des Indiens d'Amérique du Nord, des Inuits et des Métis (descendants des pionniers européens et des autres peuples aborigènes), souligne cette étude qui vient d'être publiée. Le bilan pour les jeunes est, en revanche, beaucoup plus satisfaisant, car 69% d'entre eux sont considérés comme en bonne ou excellente santé, soit un niveau très proche du taux national qui est de 71%. Pour les adultes, l'arthrite ou les rhumatismes constituent l'affection chronique la plus courante, près d'un adulte sur cinq en est atteint. Par ailleurs, le taux de diabète est beaucoup plus élevé parmi la population autochtone quelle que soit sa tranche d'âge par rapport à l'ensemble de la population canadienne. L'enquête montre également que les jeunes autochtones deviennent progressivement mieux éduqués, mais rencontrent malgré tout des obstacles pour poursuivre leurs études au niveau universitaire.